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«Mettons l’océan en premier», dit le Secrétaire général de l'ONU dans son message à l'occasion de la Journée mondiale de l'océan, le 8 juin 2023, exhortant chacun à continuer à faire pression pour la restoration, la conservation et l'utilisation durable des ressources. «L'Humanité compte sur l’océan. Mais l’océan peut-il compter sur nous?».  Suite aux récents accords mondiaux visant à protéger 30 % de l'océan - en ce et y compris la haute mer - et 30 % des terres pour stopper les extinctions massives d'espèces, la devise de l'ONU pour la Journée mondiale de l'océan 2023 était «Planète océan : les marées changent».

Les activités commencèrent par une campagne de nettoyage à Hilden, en Allemagne, le samedi 3 juin, le long d'un ruisseau se jetant dans le Rhin lui-même se jetant dans la mer du Nord. Le Rhin avait été utilisé pendant des années comme égout pour l'agrochimie et d'autres industries au point qu'il était interdit de s'y baigner et plus encore d'aller pêcher les derniers poissons restants.

Grâce à la législation européenne, dont la directive-cadre sur l'eau et la directive sur les eaux de baignade, des stations d'épuration des eaux usées furent, entre autres mesures, installées dans les agglomérations urbaines sur le fleuve et ses affluents dans les années 1980.

Depuis quelques années, les résultats du nettoyage profitent aux innombrables personnes autorisées à se baigner à nouveau dans la rivière et à profiter à nouveau des loisirs le long et sur la rivière. Depuis le début du millénaire, des efforts de renaturation et la mise en place de passes à poissons pour franchir des barrières telles que des centrales électriques ont permis un retour timide de certaines espèces diadromes, comme l'anguille. En dépit de mesures de restoration coûteuses destinées à recréer un habitat pour des populations de saumons autosuffisantes, la récupération de ce qui était la rivière à saumon la plus riche d'Europe avant la Seconde Guerre mondiale n'est pas encore aboutie.

Raison de plus pour opter pour la prévention plutôt que pour des remèdes coûteux. C’est ainsi que, suite à un appel dans le journal local et une invitation bouche à oreille” de Mundus maris, quelques courageux amis de l'océan se sont réunis pour ramasser, entre autres, des déchets plastiques le long de la crique locale, Hoxbach. Le bureau municipal de gestion des déchets fournit les sacs de collecte et des pinces en bois très pratiques. Le service comprenait également la collecte des ordures pour une élimination ou une incinération appropriée.

La «récolte du jour» fut de 8 kg de déchets, principalement du plastique. Cela peut ne pas sembler beaucoup, mais l'élément le plus abondant était une fois encore les mégots de cigarette. Ils ne pèsent pas beaucoup, mais ils sont très toxiques pour les organismes vivant dans l'eau - et puent horriblement lorsqu'ils sont concentrés au même endroit. Tous les participants étaient heureux d'en avoir éliminé autant. Un gâteau maison et une belle conversation furent des récompenses bien appréciées.

Traduction française de Christiane van Beveren.


De Buenos Aires avec amour

La célébration de la Journée mondiale de l'océan 2023 à l'Université de Belgrano, fut organisée conjointement le 6 juin 2023 par l'Université, Mundus maris et Terra Curanda, sous la forme d’une conférence hybride, à la fois en face à face et virtuelle. Les conférenciers et les participants d'Afrique, d'Europe et d'Amérique latine se chargèrent de la planification et de la mise en œuvre, une belle coopération à un moment où les confrontations internationales s’intensifient.

Lors de la Journée mondiale de l'océan 2023, nous avions la visite spéciale du Dr Stella Williams, vice-présidente de Mundus maris, une universitaire de renom du Nigeria et intervenante principale du panel. Elle fut chaleureusement reçue par le directeur du département international de l'Université de Belgrano, Eduardo Diez, accompagné du directeur du cursus de biologie le Dr Lilian Ferré qui a ensuite ouvert l'atelier.

Le premier à parler fut Juan Jones, Maire du Parc Marin Inter-juridictionnel de Makenke, Province de Santa Cruz, Argentine. Il a expliqué la dynamique d'une aire marine protégée comme celle qu'il gère, et tous les enjeux que cela implique. Vint ensuite la Dr Patricia Morales (Université de Louvain, Belgique) également vice-présidente de Mundus maris. Patricia se pencha sur les liens entre les 17 objectifs de développement durable (ODD) à travers le prisme des droits de l'homme, de l'océan et des peintures d'artistes célèbres illustrant les conditions humaines essentielles et la relation à la nature.

La dernière intervenante fut la Dr Paola Laurini, enseignante en Économie des ressources naturelles à l'Université de Belgrano, et membre de la Direction générale des affaires juridiques du Ministère du tourisme et des aires protégées de la province de Chubut en Argentine. Elle donna au public une vision réaliste des problèmes pratiques rencontrés dans une aire marine protégée, dont les conflits d'intéts.

La modération de l'événement fut assurée par le Dr Marcelo L. Morales Yokobori, professeur de ressources marines à l'Université de Belgrano et également vice-président de Mundus maris. Il a également publié un article d'opinion dans le journal argentin Perfil fournissant des informations de base (en espagnol).

Les diverses perspectives des panélistes ont permis de maintenir l'attention du public tant dans la salle qu’en ligne. Le "Livre du Monde Marin" fraîchement sorti de presse a été présenté afin d’animer la discussion. Le livre contient une sélection de contributions aux Prix Mundus maris 2014-2020 traitant des devises respectives de l'ONU. Une tombola parmi les participants présents a fait cinq heureux récipiendaires du livre.

Mais ce ne serait pas la Journée mondiale de l'océan sans le quiz. Quelques 108 des 138 participants latino-américains inscrits ont testé leurs connaissances sur les accords internationaux liés aux affaires maritimes et à la pêche. De même, cinq personnes intéressées en provenance du Nigéria ont répondu à la version anglaise du quiz. C'était super de voir qu'une majorité avait obtenu toutes ou la plupart des bonnes réponses. En revanche, le nombre élevé de participants avec de mauvaises réponses sur spécifiquement l'Organisation mondiale du commerce (OMC) est de facto une invitation à continuer à travailler pour que les bases soient claires dans l'esprit de chacun.

Les subventions dommageables à la pêche sont le principal moteur de la surpêche industrielle et de nombreuses pratiques illicites en mer, toutes difficiles à surveiller et à contrôler. L'OMC avait un mandat de plus de 20 ans pour les éliminer progressivement. Elle n'a commencé à trouver des solutions à cette pratique extrêmement néfaste qu'en 2022, suite à plusieurs années de vastes campagnes de la société civile auxquelles Mundus maris a également contribué.

Les organisateurs remercient chaleureusement Carla Bonelli, qui a traduit simultanément le discours de Stella Williams en espagnol, et Bianca Franzolini, qui était en charge de la coordination de la plateforme ‘Google Meet’ pour la tenue de cet événement hybride.

Enfin, une sélection de photos soumises à un concours en ligne a été récompensée. Les voici ci-dessous.

Le lendemain 7 juin, les étudiants de 5ème année en biologie inscrits dans la filière Ressources Marines ont tenu un atelier participatif sur le thème JMO de l'année, sous forme d'échanges virtuels avec des étudiants de l'Université Obafemi Awolowo au Nigeria. Ils s’adressèrent mutuellement des salutations, en trois langues, espagnol, anglais et yoruba

Le jury du concours de photographie était composé de Patricia Morales, Stella Williams et Marcelo L. Morales Yokobori. Ils ont décerné les prix suivants :

Il y eut trois prix différents portant sur différents aspects de la photographie. Tout comme les cétacés peuvent atteindre de grandes profondeurs, le Whale Award récompense la profondeur de l'image. Certains oiseaux marins peuvent voler sur de très longues distances, nous rappelant à quel point la communication entre différentes cultures est importante, c'est pourquoi l Albatross Awards récompense le message de l'image. Les cnidaires peuvent nous offrir une symphonie de couleurs et de beauté; par conséquent, les Coral Awards récompensent l’esthétique des images.

Whale Award (récompense la profondeur)

 

Albatross Award (récompense le message)

 

Albatross Award  Coral Award

Une de ces choses n'est pas comme les autres
Carthagène des Indes, Colombie
par Isabel Clara Acosta Coley

Zone intertidale
par Anthony Oswaldo Plua Mercham

 

 

 

 

 

 

 

Voici un autre Coral Award (recompense de l’esthétique des images)

 

 

Soleil, plage et paix dans ma communauté, Playa Muerto, province de Darien, Panama


par Milagros Aldirelys González Samudio

 

 

Joyeuse journée mondiale de l'océan à tous !

 

 

 

 

 

 

 

 

Un rapport plus détaillé sur les différentes activités, incluant les commentaires des étudiants, est disponible ici

Traduction française de Christiane van Beveren.

 


Célébration de la Journée de l’Océan 2023 à Lagos, Nigeria

La collaboration donne de la force. Forts de cette expérience, le Fish Party Nigeria, Mundus maris et le Federal College of Fisheries and Marine Technologies (FCFMT) de Victoria Island ont à nouveau célébré en ligne la Journée mondiale de l'océan afin de permettre la participation d'un grand nombre de personnes sans augmenter les émissions de CO2.

Malgré de réelles difficultés techniques, Mme AyoJesutomi Abiodun Solanke, de Mundus maris et de la FCFMT, a conduit l'événement avec compétence, sans se laisser déconcentrer par les pannes d'électricité temporaires. Cette belle manifestation s'est déroulée sous la devise des Nations unies de cette année : «Planète Océan : Les marées changent». Nous espérons tous que les choses sont en train de changer pour un mieux après plusieurs victoires importantes au cours des 12 derniers mois.

Il s'agit principalement de réduire les subventions nuisibles à la pêche par le biais d'un traité à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), où des négociations sont toujours en cours pour un deuxième tour visant à combler certaines lacunes. Les autres grands accords portent sur l'arrêt de l'extinction massive des espèces par la protection de la biodiversité sur 30 % des terres et 30 % des océans d'ici à 2030 - ce que beaucoup appellent l'accord «30x30». Ils couvrent les zones économiques exclusives (ZEE) nationales et la haute mer - cette dernière étant la fameuse BBNJ (Biodiversité au-delà des juridictions nationales).

Tous les traités négociés avec succès doivent maintenant être ratifiés et mis en œuvre rapidement. Egalement, les négociations en cours pour réduire la pollution plastique omniprésente en vue d'un traité international contraignant d'ici à la fin 2024 progressent, malgré les difficultés pratiques qui devraient être éclipsées par l'urgence de protéger la nature et la santé publique des effets néfastes, par exemple, des micro-plastiques désormais présents dans toutes les chaînes alimentaires et plus encore.

Les participants étaient des invités du Federal College of Fisheries and Marine Technology (FCFMT), Victoria Island, Lagos, des experts du Federal Department of Fisheries (FDF) et des parties prenantes de l'industrie de la pêche. Tous les passionnés de l'océan et les personnes intéressées étaient également bienvenus et plusieurs d'entre eux s’étaient inscrits via le site Web Eventbrite.

Stella Williams, vice-présidente de Mundus maris et en mission en Argentine, a adressé ses salutations les plus chaleureuses dans son introduction.

Le premier orateur, M. Oladoye David, étudiant en médecine mais également aquaculteur, passionné par la mer et membre de Fish Party, a donné une conférence sur le thème de la journée. Il a rappelé au public que l'idée d'une journée de l'océan remontait au Sommet de la Terre de Rio en 1992. En 2009, l'Assemblée générale des Nations unies a officiellement institué cette journée, qui sera célébrée chaque année le 8 juin.

Il a cité les qualités de l'océan en tant que principal fournisseur d'oxygène, régulateur du climat et centre économique pour l'exploitation des ressources vivantes, des précieuses ressources non vivantes et pour le commerce maritime. M. David a averti que de nombreuses formes de pratiques irresponsables et non durables commençaient à revenir hanter les humains en raison de la diminution des services rendus par la nature et des préoccupations en matière de santé publique. «Les micro-plastiques consommés et stockés dans les tissus des petits poissons finissent dans l'assiette des humains et provoquent de graves problèmes», a-t-il souligné. La conférence a encouragé chacun à recycler les plastiques plutôt que de les jeter, à éclairer et à stimuler les autres tout en faisant pression sur la législation et les efforts pour atténuer les dangers et susciter une «marée changeante positive».

 

Pour la deuxième conférence, les organisateurs ont eu le plaisir d'accueillir un expert du secteur industriel, M. Dotun Adekumisi, officier de pêche de la division «Suivi, Contrôle et Surveillance» du département fédéral de la pêche à Lagos. Il s'est concentré sur la menace de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) dans le contexte de l'économie bleue. Selon la Banque mondiale, l'économie bleue est l'utilisation durable des ressources naturelles côtières et marines pour la croissance économique tout en les préservant. Dans le golfe de Guinée, on signale que 200 millions de dollars sont perdus à cause de la pêche INN. L'objectif de la gestion des pêches est d'assurer des bénéfices économiques durables à partir des eaux territoriales. Pour ce faire, la loi sur la pêche en mer a été promulguée en 1971, révisée en 1992 et toujours en vigueur aujourd’hui même si les conditions ont changé.

L'orateur a attribué les causes de la pêche INN à la demande croissante de poisson et de produits de la mer, à des circonstances économiques et sociales difficiles, à une législation et à des systèmes réglementaires faibles, à l'absence d'activités de suivi, de contrôle et de surveillance adéquats et au manque de volonté politique. La pêche INN aggrave l'insécurité alimentaire, la perte des moyens de subsistance et des revenus de l'État, l'épuisement des stocks de poisson et les faiblesses dans la gestion des données. Il s'agit d'un problème aux ramifications étendues pour les citoyens nigérians et les autorités, qui nécessite des efforts concertés et soutenus pour réduire les subsides et renforcer l'application de la loi.

M. Francis Emmanuel Mautin, étudiant à la FCFMT, a conclu par un exposé sur la pollution marine. Les sources de pollution marine sont, par exemple, le ruissellement des terres entraînant la prolifération d'algues, le rejet direct des eaux usées, les activités industrielles et minières, la pollution atmosphérique, les activités de transport maritime et les activités d'extraction minière en eaux profondes. Comme l'orateur précédent, il a souligné l’importance des mesures de prévention et de restoration pour soulager la pression exercée sur locéan.

Après une séance de questions-réponses animée, M. Idowu Huyinbo, organisateur de lassemblée de Fish Party, a prononcé le discours de clôture. Il a invité les participants à considérer les trois principaux défis de l'océan, la surpêche, le changement climatique et la pollution, comme une responsabilité partagée, et à ne pas laisser aux seules agences de régulation ou aux gouvernements le soin d'y répondre. Les organisations de la société civile devraient s'engager dans le plaidoyer en ligne et partout où leurs membres se trouvent.

Il a défendu le besoin d'un projet d'amélioration des océans et des ressources qui inclurait la restauration, la protection et l'utilisation responsable des ressources halieutiques, y compris la collecte de données, l'analyse et la recherche pour les évaluations, le suivi, la diffusion d'informations, la réglementation et l'application de la loi. 

Au total, quelque 45 participants ont bénéficié directement de l'événement, bravant les difficultés du réseau et renforçant leur détermination à continuer à œuvrer pour des mers saines et des populations en bonne santé

Traduction française de Christiane van Beveren.

 


Journée mondiale de l'océan à Kiel, en Allemagne, axée sur la protection de l'océan

Kiel nourrit de grandes ambitions. La capitale du Schleswig Holstein, l'État le plus septentrional de lAllemagne et siège de GEOMAR, internationalement reconnue pour ses programmes de recherche marine, a déclaré il y a trois ans son objectif de devenir une ville dédiée à la protection des océans. C'est un grand pas en avant pour une ville au passé militaire maritime et aujourd'hui plaque tournante de plus en plus fréquentée par les grands paquebots de croisière.

 

Mundus maris et Ocean Philosophers ont installé une tente dans le village “Ocean Summit” le long de la Kiellinie, sur la jetée et ont proposé le quiz de l'océan, auquel les jeunes visiteurs de l'événement ont joué avec enthousiasme.

Le test à choix multiples était naturellement en rapport avec le site de la mer Baltique. Les joueurs ont ainsi appris, s'ils ne le savaient pas encore, que les espèces de mammifères marins de la mer Baltique occidentale - marsouins communs, phoques gris, phoques - n'étaient généralement pas en bon état. Le phoque annelé du golfe de Finlande est même considéré comme étant dans un état critique par HELCOM. Il y a également du travail à faire sur d'autres fronts, à commencer par la recherche de solutions socialement acceptables pour étendre les zones d'interdiction de pêche, réduire le ruissellement provenant de l'agriculture industrielle et récupérer les centaines de milliers de tonnes de munitions déversées à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

La grande coalition d'organisations de la société civile actives dans les différents aspects de la restoration et de la protection du milieu marin, des artistes, des scientifiques, des plongeurs, des marins et bien d'autres encore ont animé le village d'une grande diversité d'offres créatives visant à impliquer et à divertir les visiteurs.

Après la ruée des classes d'école le matin, la plupart du temps selon un programme serré commençant par un film d’introduction, le reste de la journée a vu les habitants et leurs visiteurs de tous âges se promener, s'arrêter pour discuter, peindre à la main des sacs en coton avec des motifs océaniques, ou simplement prendre un prospectus.

Nombreux sont ceux qui ont demandé une carte promotionnelle pour l'application FishBase Guide, car la demande de connaître la taille minimale de reproduction des espèces de poissons pour effectuer, par exemple, un achat durable était élevée. Dans cet environnement urbain, même des enfants relativement jeunes semblaient disposer d'appareils mobiles et étaientcurieux d'essayer lapplication.

L'application a également été plébiscitée par de nombreux enseignants désireux de l'utiliser pendant leurs cours. Cliquez sur le QR pour un téléchargement direct:

La foule était telle que les cyclistes devaient marcher pour éviter les collisions.

Les organisateurs et les visiteurs ont apprécié le soleil, la brise légère et l'atmosphère détendue qui invitait à un bon mélange de bavardages, d'apprentissage, de plaisir, de nourriture et de boissons, et de déambulations entre les différents stands, les représentations scéniques, la musique et les films. Pas question de s'arrêter après la fin officielle à 18h, surtout quand le film sur la Vendée Globe avec Boris Herrmann était encore projeté.

Un grand bravo à toute l'équipe du Sommet de l'Océan autour de la Boell-Stiftung Schleswig Holstein et de BUND. Et heureux de retrouver Lisa Hentschel et d'autres philosophes de l'océan avec lesquels nous avons collaboré à plusieurs reprises et, bien sûr, les amis du projet de sauvetage du patrimoine de la mer Baltique, nos voisins sur la plateforme Love Your Ocean au Salon Boot en janvier, et qui ont opportunément démontré en direct comment soulever un filet de pêche perdu du fond de la mer.

De plus amples informations sur le riche programme de la Journée mondiale de l'océan 2023, en lien avec la promotion de Kiel en tant que ville de protection marine, sont disponibles ici.

Traduction française de Christiane van Beveren.

 


Pêcheurs artisanaux à Hann, Sénégal, célébration conjointe de la Journée mondiale de l'océan

Vous pensez peut-être que la Journée mondiale de l'océan est un événement important pour les pêcheurs artisanaux de Hann qui doivent leur subsistance à l'océan. Ils leur rendent certainement hommage à leur manière, mais la Journée mondiale de l'océan, dont l'Assemblée générale des Nations unies a décidé en 2009 qu'elle serait célébrée chaque année, n'était jusqu'à présent pas dans leur ligne de mire. Pendant des années, Mundus maris a été un promoteur actif de réflexions et d'activités en soutien à la devise de l'ONU pour la journée de chaque année, en mettant toujours l'accent sur les jeunes car leur avenir dépend tellement d'un océan sain et productif qui continue à produire la majeure partie de l'oxygène que nous respirons, à stabiliser le climat, à fournir de la nourriture et des emplois. En 2014, nous avons organisé les premières célébrations avec les jeunes des écoles de football et leurs amis et relations.

Cela a pris pas mal de temps. Bougane Bâ, Khardiatou Tambédou, Safy Diaw, Maguette Thiognane et Rama Bar sont toutes des femmes actives dans la pêche artisanale et membres élues de la commission des pêches conseillant le conseil municipal sur les questions sectorielles depuis les dernières élections. Ils ont pris l'initiative avec Aliou Sall, président de la commission et vice-président de Mundus maris, d'organiser un grand événement en 2023 pour la Journée mondiale de l'océan. Le conseil municipal a approuvé la proposition de convoquer un débat avec des représentants invités du ministère de l'Intérieur et du ministère de la Pêche. Il devait se concentrer sur les dommages infligés aux opérateurs de la pêche artisanale à Hann sous la forme d'infrastructures pour l'économie bleue et d'autres mesures néfastes pour la pêche artisanale. Les griefs portent entre autres sur l'expulsion des femmes mareyeuses de leurs lieux de travail traditionnels vers des conditions précaires et dangereuses. Ces questions étaient déjà mentionnées dans le rapport basé sur une enquête menée auprès d'une cinquantaine de femmes l'année dernière. Les plaintes des femmes concernant les mauvaises conditions sanitaires affectant leur santé sont encore plus anciennes sans qu'aucune mesure corrective n'ait été prise. Cette fois, quelque chose devrait changer pour le mieux, conformément à la devise de l'ONU de cette année « Planète océan : les marées changent ». L'objectif est de trouver un compromis mutuellement acceptable et une coexistence pacifique entre les activités industrielles et artisanales.

En raison de la situation politique et sécuritaire instable dans le pays au cours des dernières semaines, la planification a été entravée car les gens devaient avant tout veiller à leur sécurité personnelle. Dans ces circonstances, la rencontre avec les représentants du ministère a dû être reportée. Entre-temps, les initiateurs ont formé un véritable comité préparatoire pour la Journée mondiale de l'océan avec d'autres parties intéressées. Plusieurs thèmes ont été abordés. Au final, il a été convenu de se concentrer sur une bourse aux petits pélagiques, pilier de toute la chaîne de valeur à Hann, de la pêche à la transformation et à la commercialisation, contribuant à la sécurité alimentaire même au-delà de la ville. Pour la base la plus solide possible de l'échange, les initiateurs ont suggéré de revenir également à la recherche en la matière. Il a ainsi été convenu d'inviter Mamadou Faye, biologiste des pêches, ancien chef de division pêche artisanale à la Direction des pêches et ancien chef de la surveillance côtière, qui allie compétences professionnelles et connaissance du contexte local puisqu'il est originaire de Hann.

Ce rassemblement du 8 juin 2023 a fait sensation avec une quarantaine d'hommes et de femmes actifs dans le secteur artisanal. Environ 10 femmes se sont jointes un peu plus tard car elles devaient s'occuper du poisson débarqué auparavant. De la mairie M. Matar Diaw, premier adjoint au maire, et Tamsir, le directeur de cabinet du maire, étaient présents en plus d'Abdou Aziz Sy, en charge de la délivrance des licences de pêche artisanale au sein du Comité Local de la Pêche Artisanale (CLPA), et d'autres.

La présentation de M. Faye consistait en diapositives en français, mais les explications orales étaient en wolof pour mettre l'auditoire à l'aise. Il a élaboré sur (i) l'écologie des petits pélagiques, y compris leurs migrations ; (ii) l'évolution des stocks - ici le principal message à retenir est que la capture par unité d'effort de pêche diminue, signe d'une pêche (trop) intense qui tend également à détériorer les résultats économiques ; (iii) la surcapacité de pêche aux niveaux artisanal et industriel ; (iv) les différentes lois et réglementations auxquelles la pêche artisanale ne se conforme pas et les impacts que cela a ; (v) la méconnaissance de l'effort de pêche industrielle ; (vi) la problématique de la pollution marine et ses impacts sur la société. En bref, il s'est surtout concentré sur la mauvaise gouvernance des pêches en mettant en exergue les responsabilités partagées entre les acteurs étatiques et privés dans les secteurs artisanal et industriel.

Au cours du temps de discussion qui a suivi, personne n'a contesté sa déclaration sur la coresponsabilité des pêcheurs artisanaux, mais les participants qui ont pris la parole ont exprimé de sérieux doutes quant à une communication officielle sur la flotte industrielle. Ils ont également contesté les données sociodémographiques utilisées en relation avec leur communauté car elles ne coïncidaient pas avec leurs observations quotidiennes. M. Faye a reconnu qu'il pouvait y avoir des difficultés et qu'il pouvait y avoir des faiblesses dans les données, mais qu'il ne pouvait présenter que des informations publiées officiellement. Cela a fait ressortir la nécessité d'améliorer la fiabilité et l'exhaustivité des ensembles de données statistiques du Département des pêches et d'autres institutions pour éviter que des décisions soient prises sur une base faible ou même erronée. C'était une conclusion avec laquelle presque tous les participants étaient d'accord.

 

Plusieurs questions ont été posées à l'expert, mais qui interpellent en réalité les autorités au plus haut niveau de l'Etat.

Ils ont voulu savoir (i) quelles sont les raisons pour lesquelles l'Etat continue d'accorder l'accès à la pêche industrielle alors que les ressources sont déjà en mauvais état, (ii) pourquoi la collectivité n'est pas informée à l'avance de certaines infrastructures mises en place par la gouvernement central et qui a entraîné une expropriation des pêcheurs et en particulier des femmes, illustrée par des cas avec des projets en cours à Hann, et (iii) pourquoi l'administration des pêches a retardé le paiement aux CLPA des redevances qu'ils attendaient en ristournes sur les revenus financiers de la vente de permis de pêche artisanale. Cette question touchait à un problème d'actualité car on constate que les pêcheurs sont de moins en moins enclins à acheter le permis et à prendre la mer sans en être titulaire.

Naturellement, M. Faye a dû insister sur le fait qu'il ne pouvait pas parler au nom du gouvernement, même s'il était conscient des problèmes soulevés et s'est limité à ce qu'il pouvait dire en tant qu'expert scientifique et technique. Le modérateur, Aliou Sall, l'a aidé en rappelant aux participants que l'objectif de cette réunion était d'apporter des apports scientifiques aux réflexions dans la localité et qu'une autre réunion était prévue le 13 juin avec des représentants des ministères pour répondre aux doléances concernant gouvernance sous le titre «La relation entre l'économie bleue et la pêche artisanale : conflits et perspectives».

A la fin de l'échange, en tant que président de la commission des pêches de la commune, Aliou Sall a remercié M. Faye pour sa présentation instructive et le public pour sa participation animée. Il a également reconnu que la municipalité avait gentiment mis à disposition une salle entièrement équipée pour le rassemblement et que Mundus maris avait investi beaucoup de temps et d'énergie lors des préparatifs compliqués. L'utilité de cet échange reconnue par les participants a plus que justifié l'effort.

Il a conclu en informant l'assistance que l'académie de la pêche artisanale qui commence à faire son chemin pas à pas au Sénégal, va bientôt prendre plus de forme. Il a expliqué que l'académie veut être un espace pour le même type de dialogue fructueux qui était nécessaire plus fréquemment. Il a expliqué que cette académie sera animée de manière à ce que toute personne intéressée se sente responsabilisée et un acteur/actrice reconnu à part entière. L'académie sera présentée lors de l'inauguration de la maison de pêcheurs construite dans le cadre du partenariat entre la Commune de Hann Bel Air et Fos-Sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône dans le sud de la France. Cela signifie que l'académie de la pêche artisanale devra être soutenue par la municipalité de Hann Bel Air, ce qui pourrait en faire un outil pédagogique de partage des connaissances, de dialogue et d'intermédiation pour l'avenir de la pêche et des communautés qui en dépendent.

 


Accra, Ghana, célèbre également

Le 8 juin 2023, dans le cadre de la Journée mondiale de l’océan au Ghana, la faculté de droit de l'université du Ghana, le département des sciences marines et halieutiques de l'université du Ghana ont, en collaboration avec le projet de gouvernance et de développement de l’océan et le Norad, organisé la célébration sur le campus de l'université. La devise des Nations unies «Planète Océan : Les marées changent» a rassemblé des acteurs de l'espace océanique ainsi que des étudiants de l'université afin d'éclairer les participants sur la gouvernance de l’océan, la nécessité d'approfondir les connaissances sur l’océan et de construire des partenariats solides.

Le programme visait également à encourager les discussions entre les parties prenantes sur les conclusions du rapport de l'étude sur la gouvernance de l’océan au Ghana. À cet effet, Mundus maris Ghana, ainsi que d'autres organisations de la société civile et des ministères tels que l'Autorité maritime du Ghana, la Commission de la pêche, le ministère de l'Environnement, de la Science et de la Technologie (MEST) et la Marine ont été invités à participer.

L'événement était présidé par le professeur F. K. E Nunoo, chef du département des sciences de la mer et de la pêche de l'université du Ghana et président de la commission de la pêche du Ghana. Des dignitaires de haut niveau, tels que l'ambassadeur de Norvège au Ghana, Son Excellence l'ambassadeur Ingrid Mollestad, le directeur du MEST, M. Peter Dery, et d'autres hauts fonctionnaires de l'État chargés de la sécurité maritime, étaient présents.

Mundus maris était représenté par Mmes Sarah Appiah et Yaa Osei Mensah qui ont participé à la discussion des parties prenantes sur le rapport sur la gouvernance de l’océan au Ghana présenté par M. Godwin Djokoto, coordinateur du projet de recherche et de développement sur la gouvernance de l’océan. Le rapport met en évidence la structure de gouvernance de l’océan à travers le cadre juridique et institutionnel au Ghana et identifie les lacunes et les besoins de renforcement des capacités en matière de gouvernance de l’océan au Ghana. Soulignant deux domaines prioritaires : la pêche et la sécurité maritime, les auteurs ont formulé des recommandations sur la voie à suivre et ont invité les parties prenantes à faire des propositions.

Au cours de la discussion, Mme Sarah Appiah de Mundus maris a souligné l'importance des considérations de genre dans la gouvernance de l’océan, en particulier le rôle potentiel des femmes transformatrices et commerçantes de poisson dans la lutte contre la pêche INN au Ghana. Une fois de plus, elle a souligné le détournement subtil de la pêche Saiko qui aurait été arrêtée mais qui persiste sous différentes formes à Tema, où les chalutiers chinois débarquent maintenant un grand nombre de petits poissons pélagiques et les emballent en tant que poisson "logo". Elle a également appelé les parties prenantes concernées à s'attaquer à ce problème pour sauver la pêche artisanale au Ghana. Un étudiant et un représentant des médias qui ont participé à la discussion ont également appelé les parties prenantes à prendre en compte l'implication des jeunes et des médias dans les programmes d'éducation et de défense de l’océan.

Dans sa contribution à la discussion, le directeur du MEST a souligné la nécessité de domicilier le traité UNCLOS au Ghana et le nouveau traité sur les océans dans un ministère particulier afin de faciliter leur mise en œuvre.

L'équipe de Mundus maris a également saisi l'occasion pour interagir avec certains étudiants et autres participants à l'événement afin d’en expliquer les mandats et activités et leur remettre des dépliants sur la connaissance des océans. Pour tester les connaissances des participants après l'événement, l'équipe a distribué le quiz sur les océans et a recueilli les réponses de 23 d'entre eux. Il a été gratifiant de constater que six étudiants ont exprimé leur intét pour le bénévolat au sein de l'organisation. Bienvenue à tous !

Texte et photos de Sarah Appiah, traduction française de Christiane van Beveren.

 


Les activités liées à l'océan à Braga, au Portugal, ont culminé lors de la Journée mondiale de l'océan

Chaque site apporte sa propre contribution aux célébrations de la Journée mondiale de l'océan, placée cette année sous la devise des Nations unies «Planète Océan : Les marées changent».

Braga est situé au nord du Portugal et à moins de 30 km de l'océan Atlantique. À l'Association des écoles Francisco Sanches, le personnel enseignant a mené un vaste projet interdisciplinaire intitulé «Nous sommes tous des océans», qui s'est achevé le 8 juin.

Avec le soutien de Mundus maris, les écoles ont une fois de plus organisé une série d'événements et d'activités consacrés à la connaissance des océans en faisant participer différentes classes avec leurs enseignants respectifs - artistiques, scientifiques et journalistiques.

Ils comprenaient même une production radiophonique diffusée à l'intention de la communauté scolaire ainsi qu’une représentation théâtrale.

Le résultat de tant de dynamisme, de talent créatif et d'études axées sur les problèmes actuels de l'océan et de l'humanité dans son ensemble peut être apprécié dans un ebook, reproduisant une sélection d'œuvres produites par les différentes classes participantes et documentant le processus de production.

La version pdf est distribuée gratuitement et peut être consultée ou déchargée ici (11 MB).

Vous trouverez également sur internet les enregistrements radiophoniques et théâtraux réalisés à l'occasion de cet événement océanique. 

Mundus maris remercie tout particulièrement la professeure Isabel Candeias, l'ensemble de l'équipe enseignante et les élèves des écoles Francisco Sanches pour leur engagement exceptionnel dans ce processus éducatif de sensibilisation.

 

Et ils ne se sont pas arrêtés là, ils sont allés à la rencontre des familles et de la population locale, créant ainsi un impact notable bien au-delà de l'école elle-même.

Un exemple à suivre ! 

 

Traduction française de Christiane Van Beveren.

 

 


L'école Grand Batanga, au Cameroun, fait la fête à Kribi

Notre collaboration de longue date avec les Bénévoles Océan au Cameroun a fait ses preuves et a permis une nouvelle fois une célébration active de la Journée mondiale de l'océan dans la ville côtière de Kribi. Les groupes scolaires du Grand Batanga ont participé à l'édition 2023 avec quelques 150 enfants accompagnés de leurs enseignants. Des volontaires sont venus en renfort de Ngaoundéré, Douala et Yaoundé pour rendre justice à la devise des Nations Unies de cette année «Planète Océan : Les marées changent».

C'est sous un ciel menaçant que les Bénévoles des Océans sont arrivés à l'école vers 8h30. Un bon nombre d'élèves les attendaient déjà, tenant à la main les bouteilles en plastique qu'ils avaient ramassées sur la plage et ailleurs en attendant impatiemment d'apprendre à les recycler, sous la conduite de leur directeur, M. Massingo Éric Mesmin.

La cérémonie a débuté sur un mot de bienvenue du directeur, de quelques enseignants et élèves. Jeauberte Djamou, présidente des Bénévoles des Océans, a ensuite lancé le programme de la journée en distribuant les tee-shirts puis en prenant la première photo de famille devant le panneau d'information de lécole.

Le programme comportait plusieurs parties et a été suivi par les élèves avec beaucoup de motivation et d'engagement.

  • Cela a commencé par une sensibilisation aux causes et aux conséquences des différentes formes de pollution, en particulier la pollution des océans et des mers par les matières plastiques. Un accord international contraignant, actuellement en cours de négociation, devrait être signé d'ici à la fin de 2024 en vue de réduire la menace de manière considérable;

  • Tous les enfants et les enseignants ont ensuite contribué au nettoyage de la plage en ramassant toutes les bouteilles en plastique qu'ils pouvaient récupérer;

  • Avec leur récolte, ils ont appris à trier les différents types de déchets et à recycler les bouteilles en plastique pour en faire des outils et d'autres objets utiles pour leur école, leur maison ou pour les utiliser comme jouets, etc.;

  • Une session «questions-réponses» a suivi, axée sur la devise de l'ONU du jour et sur la mise à l'épreuve des connaissances acquises lors des formations. Les meilleurs ont reçu des distinctions pour leurs bonnes performances;

  • Les enfants ont également recueilli des témoignages sur l'importance de la protection des océans.

 

A l'issue de ces différentes activités, les élèves ont également compris le danger que représente l'élévation du niveau de la mer pour leur région. Ils ont plaidé pour la plantation d'arbres le long de la plage afin de capter le CO2 de l'atmosphère et de contribuer à en réduire les effets négatifs. Les enseignants et les bénévoles ont applaudi leur sens de l'engagement.

Le programme de la journée s'est achevé par le partage de pain, d'eau minérale et d'autres rafraîchissements, que les enfants ont beaucoup appréciés. Une photo finale a été prise avec un message d'espoir pour une économie bleue durable.

Le mot de la fin a été prononcé par Mme Jeauberte Djamou des Bénévoles Océan qui a salué l'engagement des enfants et des enseignants et a remercié les différents soutiens, dont Mundus maris. A peine avait-elle terminé son discours de clôture que la pluie s'est mise à tomber, comme pour bénir ce bel événement.

Les enseignants des écoles de Grand Batanga ont envoyé par la suite une lettre de remerciement, car les élèves avaient beaucoup apprécié la journée. Ils ont également souhaité que la municipalité et tous les autres soutiens développent une aire de jeux et de pique-nique avec des rafraîchissements pour rendre la plage encore plus attrayante pour les enfants et leurs familles - et que tout le monde aide à prévenir la pollution de l'océan et de la plage.

Traduction française de Christiane Van Beveren.

 


La jeunesse d'Akure au Nigeria fait à nouveau la fête avec Mundus maris

La Journée mondiale de l'Océan a été célébrée en grande pompe à Akure (au sud-ouest du Nigeria dans l’État dOndo) avec le soutien de Mundus maris et d'Aquaworld. Cette année 2023 marque la troisième année de collaboration entre les deux organisations pour célébrer la Journée mondiale de l'Océan.

La conseillère jeunesse de la Journée mondiale de l'océan au Nigeria, Favour Ayedun, qui a succédé à l’ancien conseiller Paul Eweola, a largement contribué au succès de la célébration.

Cette année, l'événement s'est déroulé en deux phases ;

  1. Plastic Mop up: récolte des déchets plastiques impliquant les jeunes et les étudiants

  2. Engagement des enfants sublimant l'art océanique, l'artisanat plastique et les discussions sur l'environnement avec les enfants. 

 

Plastic Mop up

The Plastic Mop-up was held on the 8th of June at the campus of the Federal University of Technology Akure (FUTA).

 

La Journée Plastic Mop-up’ se tint le 8 juin sur campus de l’Université Fédérale d’ Akure (FUTA).

 

 L'activité a débuté à 9 heures sur le parking de l'université, à Obakekere, et a permis de ramasser des matériaux plastiques au niveau de l'école secondaire de l'université, l'ancienne bibliothèque, la clinique de l'école, la façade de l'école primaire de l'université et la ferme de recherche sur la pêche et l'aquaculture.

 

Les volontaires reçurent des gants, des masques faciaux et des sacs à déchets.

 

 Sous la conduite de la jeune conseillère Favour Ayedun, les bénévoles ont collecté pendant l’évènement pas moins de 9 sacs de déchets, chacun pesant en moyenne 2,5 kg. 

 

Il s'agit en effet d'une quantité importante, surtout si l'on considère que le poids individuel des articles en plastique est souvent faible.

 

Ci-dessous, la photo de groupe des élèves les plus actifs avec les deux coaches qui ont mis en place l'ensemble du programme et l'ont mené à bien.

 

Participation des enfants

Le 16 juin, le groupe d'écoles Olufunmilayo d'Akure, dans l'État d'Ondo, au Nigeria, a invité ses élèves à participer à la célébration de la Journée mondiale de l'océan.

Ce jour-là, nous avons organisé une série d'activités :

  • peinture sur l'océan

  • Fabrication d'objets en plastique et

  • Un éco-dialogue entre les enfants et la conseillère jeunesse de la Journée mondiale de l'océan, Favour Ayedun.

Recyclage du plastique Réutilisation de matériaux

Ces activités ont permis aux élèves d'améliorer leur capacité créative en fabriquant des objets de valeur à partir de matériaux plastiques usagés, de dessiner de magnifiques paysages et objets océaniques et de mieux comprendre la protection des océans.

Et, bien sûr, des récompenses ont été offertes aux élèves qui se sont le plus investis dans l'apprentissage de la mer et de sa protection par le biais d'œuvres d'art.

Les deux événements ont été coordonnés sur place par Paul Eweola, président d'Aquaworld, qui a assisté de manière désintéressée la Dr Lydia Adeleke, qui bénéficie actuellement d'une bourse de la Fondation Mujeres por Africa en Espagne.

Conclusion

La Journée mondiale de l'océan est un événement annuel qui aide les gens à se familiariser avec la conservation et la protection de l'océan.

«Personne ne devrait être exclu de l'action en faveur d'un océan propre et sain», a déclaré Paul Eweola.

Traduction française de Christiane Van Beveren.

 


Football pour la Journée mondiale de l'océan au Sénégal

Sport au rendez-vous pour la protection de l'océan avec Mundus maris dans la commune de Hann Bel Air

La célébration de la Journée mondiale de l'océan fait désormais partie intégrante du calendrier annuel des écoles de football de la municipalité de Hann Bel Air. En effet, depuis plusieurs années, en collaboration avec Mundus maris, ces écoles n'ont pas manqué une seule édition. Avec la croissance de l'alliance entre les écoles, le programme 2023 a vu la participation de 16 écoles de formation, dont une s'est jointe au tout dernier moment, pour un total de 17 centres participants.

C'est un excellent signe, car ils veulent tous être un partenaire actif.

Comme d'habitude, la journée est célébrée en deux phases. Elle commence toujours par un nettoyage des plages le matin du 8 juin, suivi d'un tournoi de football dédié à l'océan.

Ainsi pour l'édition 2023, il y a eu la mobilisation des jeunes résidents des 16 centres d'entraînement le matin du 8 juin pour nettoyer la plage. S'en est suivi un ramassage des déchets qui ont été transportés à la décharge municipale.

   

Chaque année, les participants sont stupéfaits par les quantités de déchets de toutes sortes, y compris, cette fois-ci, un meuble abandonné qu'ils ont trouvé et retiré de la plage. Ils méritent d'être félicités pour leur effort. En même temps, comme dans d'autres endroits, la question se pose de savoir ce que font les municipalités et les établissements d'enseignement pour organiser la collecte systématique et le traitement sûr des différents types de déchets et comment les citoyens sont éduqués dès leur plus jeune âge à utiliser le système d'élimination différenciée et à garder leur environnement propre et sain.

L'après-midi du 8 juin a été consacré aux finales de la compétition de football. Il est à noter qu'avec 16 centres ayant exprimé leur souhait de participer, les éliminatoires ont débuté dès le 25 mai, impliquant deux catégories : les cadets âgés de 16 à 17 ans et les benjamins de 12 à 13 ans. L'écrasante majorité des centres de formation proposent des cours pour les deux catégories (les joueurs adolescents et les plus jeunes).

On ne saurait trop insister sur l'enthousiasme suscité par ce tournoi désormais inscrit à l'agenda du monde sportif à Hann. Pour apprécier son rôle, Ibrahima Ciss, dit Gabou, principal collaborateur de Mundus maris dans le cadre des activités sportives de la Journée mondiale de l'océan, et Aziz Babou, son adjoint, affirment que le tournoi du 8 juin est devenu un événement majeur dans l'agenda annuel des centres de cette localité. Gabou ne cesse de le répéter : "Ce tournoi, organisé depuis plusieurs années avec l'appui de Mundus maris, est unique en son genre par sa pérennité, ce qui en fait le seul événement assurant un bon tournoi à ces jeunes motivés qui en ont besoin pour acquérir de l'expérience". Pour les personnes qui vivent loin du contexte auquel Gabou fait référence, il convient de noter qu'il existe un certain nombre de compétitions, le plus souvent ponctuelles et souvent promues avec des sous-entendus politiques à la veille d'une élection. Ils sont rarement proposés de manière régulière. La fiabilité de l'événement de la Journée mondiale de l'océan impressionne généralement la communauté.

L'attente et la joie étaient donc palpables fin mai. Tout d'abord pour les cadets, il y a 8 équipes des écoles suivantes : Maison Foot, Challenge Foot, CPH, Mame Rokhaya, Friendship Club, Gonèye Montagne, Vision Foot, Top 11, et Gonèye Fari.

Quant aux plus jeunes, tous les centres ont participé, à savoir : Maison Foot, Challenge Foot, CPH, Mame Rokhaya, Friendship Club, Gonèye Montagne, Vision Foot, Top 11, Gonèye Fari, Gonèye Bira, Ecole «Mamadou Teuw», Gonèye Mafall, B2 Sports, Olympic Sports, Yarakh United, Selection AMF Bel Air, et Diégo Academy.

Toutes les équipes ont reçu un ballon en reconnaissance de leurs efforts et de leur participation.

Ici, Gabou remet un ballon au capitaine de l'une des équipes, visiblement satisfait.

Le finale s'est déroulée dans l'après-midi du 8 juin.

Celle des plus jeunes a vu le «Club de l'Amitié» jouer contre Gonèye Montagne et remporter le match.

La finale des cadets a opposé «Challenge Foot» à Maison Foot. Challenge Foot a gagné, Maison Foot a terminé deuxième.

Mundus maris, par l'intermédiaire de son vice-président, s'est chargé de toute la logistique et des différentes récompenses sous forme de ballons et de trophées.

La particularité de l'édition 2023 réside dans le fait que deux filles ont joué parmi les garçons. Il s'agit de Seynabou Ndiaye et Maïmouna Sall. Leurs équipes ont été stoppées lors des phases éliminatoires.

En concertation avec Gabou, Mundus maris a pensé qu'il était bon de les récompenser pour cet exploit, qui est aussi une manière d'encourager d'autres filles à suivre leurs traces.

A événement exceptionnel, récompense exceptionnelle. Pour récompenser ces filles, les seules pour l'instant à jouer dans des équipes composées de garçons, Mundus maris a offert à chacune une paire de chaussures pour jouer au football.

 

Plusieurs personnes ont pris la parole lors de la cérémonie marquant la fin d'un tournoi qui a connu un grand succès tant au niveau des centres participants que du nombre de spectateurs.

Du côté de Mundus maris, Aliou Sall a remercié en particulier Ibrahima Ciss, dit Gabou, assisté d'Aziz Babou, nos principaux interlocuteurs dans cet environnement sportif. Ces deux hommes et leur engagement sans faille sont les garants de cet environnement sportif et de son succès grandissant. L'approche des formateurs faisant le lien entre le sport et la santé environnementale en prenant les océans comme porte d'entrée mérite d'être particulièrement saluée.

   
L'équipe des benjamins du Club de l'Amitié a remporté son tournoi L'équipe de Gonèye Montagne est arrivée en deuxième position.

Pour sa part, Gabou a félicité Mundus maris pour avoir réussi à apporter un soutien soutenu depuis plusieurs années. Il est revenu sur le grand intérêt que représente cette compétition qui est unique dans la commune pour susciter autant d'intérêt. Il a indiqué que chaque année, le tournoi est attendu avec impatience. Enfin son rêve est que ce tournoi puisse attirer les centres des autres communes de la ville de Dakar. Son ambition est que la célébration de la Journée Mondiale de l'Océan soit portée par ces autres écoles de formation et, pourquoi pas, par la ville de Dakar.

L'équipe gagnante de Challenge Foot L'équipe de Maison Foot est arrivée deuxième

 


Concert pour l'océan à Ostende, Belgique, 11 juin

Pour célébrer la Journée mondiale de l'océan 2023, Mundus maris a invité les violoncellistes Sara Fontan Ferreira et Angelika Zolcsàk à interpréter des œuvres de Haendel, Falla et Stravinsky, des chants marins et des mélodies traditionnelles, sur les quatre éléments - la terre, le feu, l'air et l'eau - qui rencontrent l'harmonie de l'océan.

Le concert a eu lieu à De Cierk, Maritieme Plein 10 (East Bank), Ostende, Belgique.

Le programme du Concert pour l'océan: 

  • TERRE - Terre par Hans Zimmer - Ao-tea-roa : En maori tierra de larga y blanca nube, Luar Na Lubre - Printemps d'Antonio Vivaldi
  • FEU - Danza ritual del fuego de Manuel de Falla - Nocturne du Songe d'une nuit d'été de Felix Mendelssohn Bartholdy - Ode à la joie de Ludwig van Beethoven
  • AIR - Blowing in the wind de Bob Dylan - Nau : Nacidos del aire y unidos al mar, Luar na Lubre - Autumn d'Antonio Vivaldi
    EAU - Hornpipe en ré de Water music de Georg F Haendel - Somewhere over the rainbow de Harold Arlen - Winter d'Antonio Vivaldi
  • OCEAN - The Wellerman, chanson populaire - Catro vellos mariñeiros de Travieso Quelle - Alfonsina y el mar de Ariel Ramirez - Oceans de Hillsong United

Regardez et écoutez un extrait ici. Nous remercions Willy Versluys (De Cierk) et Ann-Katrien Lescrauwaet (UN Ocean Decade Belgium) pour leur soutien organisationnel et leur collaboration.

 


L'asbl Mundus maris soutient la Journée mondiale de l'océan 2023 aux îles Canaries, en Espagne

Le Centre d Enseignement maternel et primaire - CEIP - Principe De Asturias, situé à Telde, Grand Canaria, Espagne, se joint au monde entier pour célébrer la Journée mondiale de l'océan 2023 le 19 juillet 2023, appuyé par Mundus maris. C’était la première fois que l’asbl Mundus maris Science et arts pour la durabilité présentait ses activités dans les îles Canaries en Espagne.

La mission de Mundus maris est en adéquation avec le CEIP. Elle consiste à fournir des connaissances scientifiques et autochtones pertinentes et à encourager l'expression artistique dans le domaine de la mer afin de faciliter la restoration, la conservation et l'utilisation durable de la mer; et de faire progresser l'étude, la compréhension et le respect des écosystèmes aquatiques et de la diversité biologique et culturelle qui y est associée.

Elèves toutes oreilles Cadeaux et gadgets

L'événement, qui s'est tenu au CEIP, a impliqué les élèves de cinquième année, lesquels ont présenté leurs différents travaux artistiques sur l'océan et faisant référence au thème de la Journée mondiale de l'eau 2023 des Nations unies : «Planète Océan : Les marées changent».

La Dr. T. F. Igejongbo (boursier; ULPGC) a donné une conférence intitulée :  «The need to protect the Ocean» (Le besoin de protéger l'océan).

 

La professeure F.O. Agbebi (mentor) faisait office de jury et a, sans parti pris, sélectionné les meilleurs 1er, 2e et 3e sur plus de quarante (40) pièces d'exposition artistiques remarquables présentées par les élèves.

La directrice de l'école, Mariam Godoy, a déclaré dans son discours que l'événement de la Journée mondiale de l'océan serait un événement pérenne dans l'île et que l'école prendra désormais la tête de la diffusion de l'événement annuel dans les îles Canaries.

L'événement a été coordonné par Wita Felipe (AICLE), membre du personnel de l'école, et par la Dr Adeleke Mosunmola Lydia, maître de conférences au département des technologies de la pêche et de l'aquaculture de l'Université fédérale de technologie d'Akure, au Nigeria, et membre du programme de bourses 2023 de Mujeres Por Africa rattaché à PLOCAN (Espagne). Elle représentait également Mundus maris

 

Gratitude et grande reconnaissance à PLOCAN pour son énorme engagement et pour avoir fourni les prix des gagnants et les cadeaux à tous les participants à l'événement. 

Traduction française de Christiane Van Beveren.