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par Aliou Sall

 

Les activités pilotes du projet EAF Nansen de la FAO ont été achevées en juillet 2012. Cependant, les enseignants des écoles participantes, encouragés par les inspecteurs scolaires, ont déjà mis en place un plan d'action pour poursuivre l'objectif initial est d’inclure l'approche écosystémique des pêches dans le programme d'enseignement scolaire.

Ils veulent continuer à utiliser, et éventuellement développer, le matériel didactique, la qualité et la pertinence de l'enseignement. En harmonie avec cette vision, Mundus maris continue de collaborer avec eux en vue de consolider les premiers résultats.

Cela s'inscrit parfaitement dans les efforts nationaux visant à améliorer les conditions d'enseignement et la pertinence du contenu enseigné pour préparer les enfants à une vie active en tant que citoyens et membres fonctionnels de la société.

 


 

Après les vacances d’été 2012, le nouveau mandat a commencé avec un niveau d'activité moins élevé, puisqu’aucun moyen supplémentaire n’était disponible à ce moment dans l'allocation ordinaire de ressources par le département régional de l’éducation. Une mission Mundus maris en octobre 2012 a permis de maintenir le contact et de fournir au moins certains équipements et un financement opérationnel modeste, pour permettre aux écoles intéressées de planifier d’autres excursions et activités qu’ils avaient trouvé utiles pendant les activités pilotes de la FAO. La mission a livré deux ordinateurs portables pour Serrekunda et Tanji, trois caméras numériques pour les enseignants de Tanji et Gunjur et l'équivalent de 100 euros en Dalasi, pour chacune des cinq écoles, pour soutenir les enseignants et améliorer leurs conditions de travail.

La livraison de cette aide a été faite en présence de deux inspecteurs scolaires et a été très appréciée. D’importants besoins supplémentaires sont nécessaires afin de mettre les écoles sur un même pied d'égalité.

Serrekunda et Tanji ont accès à l'électricité bien que les installations électriques soient vouées à l'échec comme on peut le voir sur les photos.

Gunjur nécessite encore des solutions autonomes car n’étant pas relié au réseau. Le panneau solaire fonctionne toujours, par exemple pour la recharge des téléphones cellulaires. Cela devrait être remplacé par une installation plus puissante dans la mesure du possible, compte tenu des prix encore élevés des panneaux solaires. Le remplacement immédiat de la vieille batterie en fin de vie serait déjà une manière de stabiliser l’approvisionnement en électricité dans les écoles de Gunjur. Le coût d’une nouvelle batterie est d’environ 6,600 dalasis (140 euros).

 

Les conversations ayant débutées au cours de la mission d’octobre ont continué d'une manière plus structurée à l'occasion d'un atelier d'évaluation, avec les enseignants et les inspecteurs, qui a eu lieu pendant le week-end du 15 décembre 2012 à l'école élémentaire de Serrekunda.

L'engagement du gouvernement à améliorer la qualité de l'enseignement à l'école représente un intérêt à fournir un accès facile à des ressources supplémentaires pour les enseignants et les élèves, à travers une meilleure formation des enseignants et aussi à travers internet et d'autres moyens nécessitant de l’électricité.

Le travail avec les écoles et les inspecteurs met également en évidence un engagement plus général impliquant les citoyens dans des activités concrètes visant à leur offrir une vie sur une base plus durable. Des mesures spécifiques pour l'utilisation économique de l'eau et pour garder l'environnement propre à travers l'action civique, font partie intégrante de cette stratégie. Cela mérite une reconnaissance plus générale et une émulation puisque les avantages sont immédiats sur les plans sociaux, économiques et environnementaux.

 


 

Dans le cadre de la réflexion commune sur la meilleure façon de faire avancer le travail qui a commencé avec les activités pilotes de la FAO et qui continue à travers le plan d'action des enseignants, un atelier avec les enseignants et les inspecteurs de l'enseignement a été organisé par Mundus maris, dans les locaux de l’école élémentaire de Serrekunda qui avait déjà participé activement aux activités pilotes grâce à l'engagement du proviseur , Bolong Touray. Avec la lourde charge de travail des enseignants, seul le week-end du 15 et 16 décembre 2012 était favorable pour la rencontre.

Lors de la séance d'ouverture, M. Mbenga, l’inspecteur d’académie, qui avait déjà suivi très activement les activités pilotes FAO, a fourni une contextualisation de la poursuite des activités de test. Il a rappelé le processus de réforme en cours du programme d'études national. Il a communiqué sur les activités de consultation et de soutien impliquant des organismes publics nationaux et internationaux et des ONG qui renforcent l'engagement du gouvernement à garantir un accès universel à l’éducation.

Le ministère gambien de l'éducation élémentaire et secondaire en est le responsable. Il est présent à travers les directions régionales de l'éducation dans les six régions du pays et dispose de plusieurs structures à travers lesquelles il coordonne la coopération externe avec sa propre politique et planifie tout le cycle ; du développement à la mise en œuvre.

M. Mbenga a fortement insisté sur la nécessité de relier les activités existantes à ce processus institutionnel plus large, pour faciliter le partage de l'expérience et préparer le terrain pour une plus large utilisation..

 

Le travail s'est ensuite poursuivi en une alternance de travail de groupe et plénière.

Pendant la première journée, le travail a essentiellement porté sur l'examen des réalisations et des difficultés existants, notamment les mises à niveau, en termes de ressources, qui permettraient aux écoles de capitaliser davantage sur les efforts déployés jusqu'ici.

Sans surprise, l'esprit des enseignants était focalisé sur certaines mesures réalistes et des approvisionnements. Ils ont souligné la nécessité d’équipements, tels que les ordinateurs et l'approvisionnement en électricité pour les écoles qui en sont privées, entre autres.

Ils ont également noté que d'autres écoles ont manifesté leur intérêt à participer à une extension de l'approche globale de l'enseignement des dimensions économiques, sociales et environnementales de l’interaction entre la pêche et les écosystèmes marins. Ces écoles n’ont pas eu la possibilité d'accéder à la valise pédagogique et au budget de fonctionnement requis au minimum.

La deuxième journée a porté plus spécifiquement sur la discussion suivante: Une proposition axée sur la mise en place d'un centre de ressources dans l’école élémentaire de Serrekunda avec ses 4000 élèves. Un tel centre de ressources pourrait servir de terrain d'apprentissage tout d'abord pour la grande école de Serrekunda, mais aussi pour les autres, surtout avec les mesures d'accompagnement continu des inspecteurs et une meilleure institutionnalisation des activités du projet.

Les enseignants ont également étudié les moyens d’entrer en contact avec les autres écoles intéressées, mais pensent que ce serait plus facile avec une forte institutionnalisation de leurs activités basées sur des projets en cours.

M. Mbenga a proposé de soutenir cet effort pour un meilleur ancrage institutionnel et a recommandé des réunions entre les représentants de Mundus maris, les autorités compétentes et les partenaires, ainsi que de saisir toutes les occasions possibles pour continuer à mobiliser des ressources supplémentaires pour les efforts locaux et nationaux.

L'atelier s'est terminé sur une bonne connaissance de ce qui a été réalisé et une identification claire de ce que devrait être les priorités pour l'année prochaine. Dorénavant, nous encourageons les dons sur le compte Mundus maris suivant, à la Banque Dexia : IBAN: BE54 0688 9178 6297 - BIC / SWIFT: GKCCBEBB avec la mention « soutien aux écoles en Gambie ».