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Vision 2050: Changement climatique, pêche et aquaculture en Afrique de l’Ouest

Du 14 au 16 avril 2010, Dakar, Sénégal

Ce rapport présente les activités et les résultats de l’atelier Vision 2050: Changement climatique, pêche et aquaculture en Afrique de l’Ouest. Les objectifs de l’atelier étaient de discuter les questions critiques et les incertitudes auxquelles est confronté le secteur de la pêche et de l’aquaculture au Ghana, au Sénégal et en Mauritanie, d’élaborer des scénarios sectoriels pour 2050 et de discuter de l’implication de ces scénarios dans le contexte du changement climatique pour ces pays et la région ouest africaine.

Pendant l’atelier les participants ont été initiés aux méthodologies d’élaboration de scénarios. Ils ont d’une part identifié les forces motrices de changement et les ont classés en fonction de leur importance et de leurs niveaux d’incertitude. D’autre part, ils ont élaboré pour chaque pays quatre scénarios cohérents pour 2050.

Les scenarios ont soulevé quelques questions notamment : L’aquaculture peut-elle à la fois contribuer à la sécurité alimentaire et à la croissance macroéconomique nationale? Faut-il promouvoir les échanges régionaux ou favoriser l’accès aux marchés mondiaux? Comment le changement climatique va-t-il affecter les ressources halieutiques, en particulier les petits pélagiques comme les sardinelles, qui constituent une importante denrée d’exportation pour le Sénégal et la Mauritanie?

Les participants ont aussi évalué les implications des différents scénarios en termes de changement climatique et de recherche et développement dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture. Il a été convenu qu’il faut un effort régional ou sous-régional pour mieux intégrer la connaissance scientifique et mettre en place des politiques de pêches cohérentes. Il faut en plus une meilleure compréhension des impacts du changement climatique sur le secteur, avec par exemple, le développement des modèles couplés climat-pêche pour les principales pêcheries commerciales de la région. Les participants ont unanimement reconnu la nécessité de disséminer à grande échelle les méthodologies de planification stratégiques et des études prévisionnelles. En effet, on a reconnu l’opportunité de la pensée réflective et créative comme partie importante de la planification – en particulier la planification de l’adaptation – en vue du changement climatique.

Enfin, l’atelier a été une rare opportunité d’inclure dans une étude prévisionnelle des projets artistiques par des jeunes sur le futur du secteur de la pêche et des zones côtières comme thème d’exposition et de discussion (“Visions du futur : Que nous racontent les jeunes africains sur notre Océan ?”). L’autonomisation des jeunes sur les questions de changements climatiques et l’intégration de leurs besoins dans la planification de l’adaptation est essentielle puisque ce sont eux qui seront les plus affectés par les changements futurs.

Le rapport entier peut être consulté en cliquant ici.