L'atelier national de renforcement des capacités des parties prenantes et de plaidoyer pour la mise en œuvre des Directives sur la pêche artisanale durable (PAD) au Nigéria s'est tenu du 9 au 11 mai 2022. L'atelier a été organisé par l'Université d'État de Lagos (LASU) avec le soutien de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), WorldFish Center en Malaysie et le Collectif international de soutien aux travailleurs de la pêche (ICSF) basé en Inde. L'atelier a été déclaré ouvert par le vice-chancelier de LASU, le professeur Ibiyemi Tunji-Bello. L'organisateur principal de l'atelier, le professeur Shehu Akintola, a déclaré que l'événement visait à attirer l'attention et le soutien à la mise en œuvre des Directives PAD.

Il a ajouté que ces directives assureraient un développement durable dans le secteur de la pêche artisanale de l'agriculture, bien qu'il y ait de nombreux défis affectant le secteur de la pêche à l'échelle mondiale.

Dans le contexte nigérian, l'atelier aidera à attirer l'attention de toutes les parties prenantes, du gouvernement, des médias, des praticiens des droits de l'homme, des jeunes, des pêcheurs (hommes et femmes), des universitaires, des ONG/OSC et des consommateurs. Atteindre tout le monde vise à aider à réduire la pauvreté et la faim au niveau minimum imaginable.

Le responsable des pêches et de l'aquaculture du Bureau régional de la FAO pour l'Afrique basé au Ghana, le Dr Dismas Mbabazi, a déclaré qu'environ 90% des pêches africaines sont à petite échelle et constituent une source de nourriture et de revenus pour l'économie nationale, un mode de vie pour de nombreuses personnes et contribuent également au maintien de l'écosystème et du climat. Il a ajouté que la pêche artisanale reste l'une des ressources les plus importantes pour les pays en développement d'Afrique, y compris le Nigeria.

L'événement a attiré des experts et des universitaires internationaux, notamment Mme Lena Westlund, analyste internationale des pêches, Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, Dr Kendra Byrd, chercheur principal, Nutrition and Food Systems University of Greenwich Natural Resources Institute (NRI), Royaume-Uni ; Dr Philippa Cohen, consultante auprès de WorldFish et chercheuse adjointe à l'Université James Cook, Australie ; Professeur émérite Svein Jentoft, UiT, Université arctique de Norvège ; Dr Ahmed Khan, agent en chef des pêches (coordinateur, phare de l'économie bleue), AFDB ; Dr Sebastian Mathew, directeur exécutif de l'ICSF en Inde ; Dr Sunil Siriwardena, WorldFish Centre; Professeur Stella Williams, Vice-Présidente, Mundus maris asbl ; Lillian Ibengwe, équipe fiscale nationale NTT, Tanzanie ; et M. Obinna Anozie de l'UA-Ibar au Kenya ; M. Alieu Sowe, représentant le Conseil consultatif africain de la Gambie, et le co-animateur, le Dr Kafayat Fakoya, actuellement aux États-Unis ; Dr Lydia Adeleke, membre de Mundus maris asbl basée à l'Université fédérale de technologie d'Akure, représentants des coopératives de pêche au Nigeria, plusieurs membres du personnel académique de LASU et plusieurs représentants gouvernementaux du Département des pêches, des Objectifs de développement durable (ODD) d'Abuja et de Lagos, et d'autres, y compris des étudiants de l'Université d'État de Lagos.

Le professeur Stella Williams, vice-présidente, Mundus maris asbl, a parlé de la création du réseau national d'alliances pour les lignes directrices SSF (comité directeur). Dans son discours, elle a partagé la vision et la mission de Mundus maris asbl, en tant qu'organisation prête à collaborer et/ou à s'associer à la mise en œuvre réussie des Directives PAD au Nigeria. Elle a partagé un power point sur la façon dont Mundus maris asbl a mis en place une Académie de la pêche artisanale au Sénégal en tant que soutien opérationnel pour la mise en œuvre des Directives PAD et la réalisation des ODDs de manière participative. Le Dr Lydia Adeleke (membre Mundus maris asbl) était également présente à l'atelier.

M. Obinna Anozie, expert en gestion de la pêche et de l'aquaculture du Bureau interafricain des ressources animales de l'Union africaine (UA-IBAR), Kenya, a estimé qu'ayant attiré les meilleures organisations internationales, les participants à l'atelier devraient créer une plate-forme pour les acteurs clés afin de parvenir à une mise en œuvre efficace des Directives PAD et des ODDs.

Les participants ont délibéré et convenu de l'importance de la mise en œuvre des Directives PAD pour une production halieutique durable. Certaines des recommandations mises en évidence à partir du résumé des deux groupes de travail techniques sont les suivantes :

  • améliorer le bien-être des pêcheurs (hommes et femmes);

  • assurer le financement par le gouvernement des améliorations dans le secteur de la pêche ;

  • collecter et fournir des données ventilées par sexe qui saisissent de manière adéquate les apports des femmes dans la pêche, entre autres.

L'ordre du jour de l'atelier avec tous les intervenants programmés est disponible ici. Le rapport détaillé du groupe de travail 1 est disponible ici.

Traduction de Christiane van Beveren.