Définition:

La biodiversité est une variété de toutes les formes de vie, la flore, faune et micro-organismes différents, les gènes qu’ils contiennent et les écosystèmes auxquels ils appartiennent.

La biodiversité marine est la variété des formes de vie dans les océans et leurs écosystèmes. Une diversité élevée est souhaitable.

La Convention internationale sur la Diversité Biologique (CBD) a été signé au Sommet de la Terre à Rio en 1992. La Convention a été ratifiée par tous les pays du monde à l'exception de: l'Andorra, le Brunei Darussalam, le Vatican, l'Iraq, la Somalie, le Timor Est et les Etats Unis d'Amérique.

L'année 2010 avait été déclaré l'Année de la Biodiversité. La Commission Européenne avait lancé une campagne afin d'engager davantage les citoyens dans la protection de la biodiversité. 

La 10ème Conférence des Parties à la Convention sur la Diversité Biologique a eu lieu 18 au 29 Octobre 2010 à Nagoya, préfecture d'Aichi, au Japon. Tous les documents officiels sont disponibles ici. Le rapport du Collectif international d'appui aux travailleurs de la pêche qui décrit les nouveaux objectifs et possibilités de reconnaître les petits pêcheurs et les savoirs locaux est disponible ici.

Depuis, le nouveau rapport sur l'état mondial de la biodiversité publié en 2019 (IPBES) - signalant le grave risque qu'un million d'espèces de plantes et animaux pourrait disparaître si nous continuons au rythme actuel de destruction de habitats, de consommation de ressources et des changements climatiques! Les actualités ultérieures se trouvent ici.

Quelques données:

  • Plus de 34.000 espèces de poissons sont actuellement enregistrées dans la base de données de FishBase, l’encyclopédie électronique la plus complète sur tous les poissons connus dans la monde scientifique. FishBase couvre les poissons dans toutes sortes d’environnements (marins, d’eau douce, saumâtres et ceux qui migrent entre les environnements d’eau de mer et d’eau douce pendant les phases différents de leur vie). Presque 320.000 noms communs dans plusieurs langues facilitent son utilisation également par les non-spécialistes.

  • 15.106 espèces de poissons sont marines, 15.188 d’eau douce et 3.075 vivent dans des eaux saumâtres ou sont migratrices entre les deux (elles sont diadromes). Voir plus ici.

  • Saviez-vous que lorsque le travail sur FishBase a commencé il y a 30 ans, les experts pensaient que le nombre d’espèces de poissons se trouverait entre 20.000 et 25.000? Juste pour vous montrer à quel point c’était difficile d’avoir une vue d’ensemble sans registre public sur internet. Ceci démontre également à quel point il est important de faire ce type de travail pour tous les organismes marins, ainsi que pour toute vie terrestre. Nous ne pouvons pas apprécier et protéger ce que nous ne connaissons pas.

  • SealifeBase développe le travail de FishBase sur tous les autres organismes marins. Actuellement il contient 76.700 espèces avec 56.600 noms communs dans différents langues. Mais il reste beaucoup à faire, car SealifeBase a seulement commencé il y a une dixaine d'années et de très nombreuses espèces doivent encore être couvertes. On pense que les algues marines comprennent à elles seules plus de 40.000 espèces (voir aussi AlgaeBase), les bivalves (moules, palourdes et autres organismes semblables) jusqu’à peut-être 80.000 espèces.

  • Il y a des interactions entre les espèces, les petits organismes sont mangés par les plus grands, etc. (regardez aussi la section sur les écosystèmes).

  • Toute espèce existe dans un habitat particulier, dans un milieu physique aux caractéristiques spécifiquement nécessaires pour assurer sa survie. Ces habitats peuvent être sur les fonds marins, les eaux libres, les crevasses d’un récif de corail, et autres surfaces dures ou fonds mous, etc. L’habitat d’une espèce comprend souvent d’autres espèces, comme c’est le cas des récifs de corail dans les eaux tropicales ou des bancs de varech dans les eaux froides côtières.

  • La perte d’habitat est parmi les pires menaces à l’extinction des espèces, particulièrement dans les eaux douces et les régions côtières où l’empiètement des humains est grand. La construction de barrages, l'expansion de la pêche au chalut de fond et les constructions côtières sont les cas les plus envahissants. Dans la Mer du Nord, on estime que chaque mètre carré, à part les endroits protégés par les constructions d’éoliennes et de plateformes pétrolières, est perturbé par le chalutier de 8 à 12 fois par an. Les coraux d’eau froide ont été détruits et de vastes étendus de fonds marins sont dorénavant recouverts de boue, ainsi entrainant un appauvrissement de la diversité des habitats et réduisant ou éliminant l’espace de vie pour de nombreuses espèces. En savoir plus.

  • Chaque espèce a également des exigences spécifiques de température. Une espèce tropicale ne survivra pas dans les eaux froides, et vice versa, mais les espèces ont toutes un éventail de températures dans lesquelles elles survivent. Suite au rechauffement de l'océan, les espèces mobiles migrent vers les pôles pour rester dans leur fourchette thermique préférée. Ainsi progressivement, le nombre d'espèces dans les tropiques se réduit et augmente vers les pôles.

  • Si vous voulez apprendre davantage sur la distribution de biodiversité marine, particulièrement pour les espèces clés, et comment cette distribution pourrait changer sous l’influence du changement de climat, cliquez ici.

  • L’introduction d’espèces dans un milieu différent de leur milieu d’origine est en forte augmentation ces dernières décennies, due à la mobilité internationale des humains et du commerce. La plupart de ces introductions sont neutres ou négatives.

  • Le traffic de pétroliers autour du globe a introduit beaucoup d’espèces marines dans les eaux de lest, même au travers de barrières naturelles autrement insurmontables. La vitesse à laquelle les pétroliers traversent les océans du Sud vers le Nord, et vice-versa, a pour conséquence que la ceinture tropicale n’est plus une barrière pour la transplantation d’organismes d’un hémisphère à l’autre, Nord ou Sud.

  • Quelques exemples d’introductions notoires au travers des eaux de lest de navires pétroliers sont la moule eurasienne zébrée, Dreissena polymorpha (Pallas), qui fut introduite dans les Grands Lacs d’Amérique du Nord et qui a déjà coûté environ US$5 milliards en contre-mesures, ou la méduse américaine, Mnemiopsis leidyi, qui eût des effets dévastateurs sur la survie de larves de poissons (sa nourriture) et affecta la pêche et l’écosystème entier de la Mer Noire et la Mer d’Azov. En savoir plus. (en anglais)

  • Mais surtout, un article récent dans la revue scientifique renommée 'Science', demontre le declin continu de la biodiversité globale. L'exploitation par l'homme en est la première cause (voir aussi dans Nature, 2016)

Regardez plus d'images satellitaires sur les plumes de boue provoquées par les crévettiers au Golfe de Mexique en haute résolution et davantage d'information y associée. (en anglais)