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Spaceship Earth - Relever les défis pour vivre sur la planète bleue assiégée

Une table ronde internationale à l'Institut Peter Wall for Advanced Studies, du 5 au 9 mai 2014

 

« Nous avons besoin de nouveaux récits qui se connectent aux motivations profondes des gens et promeuvent une action plus radicale. Les histoires mobilisent les gens à tous les niveaux - Pas seulement dans leurs esprits, mais dans leurs émotions, leurs valeurs et imaginations, qui sont les moteurs de changement réel. Si nous voulons donc transformer la société, nous devons apprendre à raconter - et écouter -une nouvelle série d'histoires sur le monde que nous voulons créer. » Simon Hodges, Conteur

Nous changeons notre planète de manière significative en omettant de vivre de manière durable, en consommant des ressources et en altérant la terre au-delà de ses capacités de régénération. Comment vivre à l’intérieur des frontières de notre planète bleue? Cela est possible, mais il faudra une nouvelle façon de penser et l'assemblage de diverses compétences et perspectives. Plus que toute autre chose, en regardant vers l'avenir, nous devons envisager différentes façons de faire et d'être.

 

Urgent!

Les océans constituent une source vitale pour la planète, couvrant près de 70% de la surface de la terre. Le mépris collectif envers notre propre environnement naturel s’est répercuté sur les conditions de vie et la survie de toutes les espèces, y compris les humains - et nous ne sommes pas préparés aux conséquences catastrophiques auxquelles notre économie et écologie sont confrontées aujourd’hui et dans l'avenir.

La dégradation se produit plus rapidement que prévue – d’après le Programme Internationale sur l'état de l'océan 2013 (IPSO). La recherche scientifique évalue généralement les effets de la dégradation océanique sur des décennies et des siècles, mais nous avons atteint un point critique où certains impacts peuvent déjà être perçus en termes de mois et d’années. Les changements que notre système terrestre connaît actuellement, sont rapides et profonds. Bien que nous ne puissions pas prédire l'avenir avec précision, nous devons agir maintenant, en tant que gardiens de la vie sur cette planète.

La science ou l’innovation technologique ne peuvent aller plus loin. Il est temps de prendre une approche fondamentalement nouvelle.. 

Une table ronde unique:

Spaceship Earth - Relever les défis pour vivre sur la planète bleue assiégée est une table ronde organisée à l'Institut Peter Wall à l'UBC, Vancouver, du 5 au 9 mai 2014. C’est un espace de dialogue remarquable, unique et créatif entre les meilleurs chercheurs, les artistes, les scientifiques, les éducateurs, les dirigeants des Premières nations, les praticiens, les décideurs politiques, les citoyens et les océans.

Ageançeant sciences, arts, diverses disciplines, cultures et pratiques, la table ronde a pour objectif de créer les conditions pour découvrir des trajectoires riches pour notre viabilité individuelle et collective en rapport avec les sous-systèmes maritimes et côtiers. Nous adoptons une approche participative afin de créer les conditions pour une nouvelle intelligence collective et de nouveaux scénarios.

  • Quelles sont les nouvelles histoires?

  • Où se trouve le plus grand potentiel?

  • Comment les océans veulent-ils participer à notre avenir collectif?

La table ronde aura lieu à Vancouver à l'Institut Peter Wall for Advanced Studies de l'Université de la Colombie-Britannique. Le site lui-même nous invite à coopérer avec une région biogéographique unique, qui inclut l'écologie côtière sauvage, le dynamisme institutionnel de l'université, et le patrimoine culturel local dans un contexte local et mondial de dialogue et de découverte.

Vision, Buts et Résultats escomptés

Le but ultime de cette table ronde interdisciplinaire est d'identifier les actions et les résultats qui reflètent les nouvelles questions de recherche transdisciplinaire, et les possibilités de levier pour faire évoluer nos pratiques.

Nos océans sont confrontés à des changements "inimaginables" à la suite de l'acidification, l’effondrement de la pêche, l'élévation du niveau de la mer, et des désastres actuels de la pollution océanique par les hydrocarbures, le plastique et les industries nucléaires. La table ronde mettra l'accent sur les messages positifs et la sagesse collective pour améliorer la sensibilisation du public et les actions de terrain pour la santé mondiale des océans.

Pour le programme à long terme, nous allons générer de nouvelles questions et collaborations. Offrir un cadre pour les dirigeants et les praticiens, les chercheurs et artistes pour continuer à associer leurs domaines respectifs d'enquête avec les pratiques plus expérimentales en matière de durabilité.

Nous cherchons à stimuler l'apprentissage à long terme en rendant la science facilement accessible aux enseignants, étudiants et autre public non spécialisé, en facilitant l'enseignement créatif et bénéfique, et la pratique en relation avec l'action communautaire et les programmes scolaires.

Notre programme très original, participatif est conçu pour inciter les collaborations créatives et significatives, et pour renforcer celles qui existent déjà entre les scientifiques, les artistes et les praticiens, pour le changement social dans la science et la pratique. Nos résultats serviront de plate-forme mosaïque de coopération novatrice et d’engagement critique avec les citoyens du monde entier.

Rejoignez notre conversation publique!

Le 8 mai 2014, nous invitons l'université et la collectivité de développement durable à la conversation, avec une performance d'art et un dialogue interactif. Cette session partagera des idées critiques de l'atelier avec un public plus large à l'Université de la Colombie-Britannique (UBC) et au-delà, et cherchera à apporter des approches novatrices et créatives aux défis de la durabilité.

Nous sommes reconnaissants de l'appui de l'Institut Peter Wall for Advanced Studies et invitons tout le monde à se joindre à la table ronde pour partager leurs diverses perspectives culturelles, vues disciplinaires, attentes sociétales et de genre. Nous espérons que ceux qui nous rejoindront seront récompensés avec de nouvelles idées inspirantes, des connaissances et des possibilités de collaboration pour l'action.

 

La table ronde est organisée par le professeur Rashid Sumaila, directeur du Centre de Pêche de l'UBC, Vancouver; Dr. Cornelia E. Nauen, Présidente de l’association internationale à but non lucratif Mundus maris - Sciences et des Arts pour la Durabilité, Belgique; et le professeur associé Sarah Keene Meltzoff de l'Ecole Rosenstiel de l'Université de Miami aux EE.UU.

                               


Conversation avec l'Océan

Jeudi, 8 mai 2014

19h30 - 21h45

Roy Barnett Recital Hall
School of Music, UBC
6361 Memorial Road
Vancouver

L'entrée est gratuite, mais les places sont limitées.


Inscrivez-vous en ligne

 

Programme de la soirée:

19h30 - Accueil
19h35 - Chanson, “For Broken and Tired am I”
19h45 - «L’art et la durabilité » avec David Maggs
20h00 - La voix de la baleine
20h30 - Entracte et rafraîchissements
21h00 - Réflexions
21h10 - Performance de piano, Naomi Takagi
21h25 - Chanson, “Sure on this Shining Night”
21h30 - Messages clés

Cliquez ici pour voir l'affiche

Des annonces à la façon dont cela a été mise en place, découvrez une semaine mémorable à la découverte de nouvelles perspectives sur les océans et la manière dont nous pouvons renouer ensemble.


Premier jour - Découverte de la diversité dans la salle

Ouverture

 

Derek Gregory, professeur distingué à l'Institut Peter Wall for Advanced Studies (PWIAS) a souhaité la bienvenue aux participants au nom de l'ancien directeur exécutif, Janis Sarra. Il a souligné la reconnaissance de l'approche innovante et participative choisie pour cette table ronde et a exprimé l'espoir du PWIAS de recueillir des résultats intéressants.

Beau Dick, chef héréditaire de la kwakwaka'wakw et sculpteur de bois, a joué une chanson de cérémonie rappelant à tous les participants, les territoires non cédés des premières nations en Colombie-Britannique.

U. Rashid Sumaila, Cornelia E Nauen et Sarah K. Meltzoff ont rejoint Derek, en tant que chercheurs principaux de la table ronde, pour accueillir les participants et les inviter à relever ensemble les grands défis de nos océans, et chercher de nouvelles façons de connecter les perspectives.

Ils ont été rejoints via skype, par Vanessa Reid qui, avec Maria Scordialos, avait collaboré dans les préparatifs et en particulier dans la conception, mais ne pouvait pas faire partie de l'équipe d'accueil en personne.

Ngaio Hotte en tant que coordinatrice et co-animatrice, a ajouté sa voix à l'accueil et a exprimé son espoir de vivre ensembles une semaine productive.

Recensement - qui est dans la salle?

Ngaio a ensuite invité les participants à se présenter, guidés par trois questions:

  • Qu’est-ce qui vous attire vers cette conversation?

  • Qu'est-ce que vous apportez à la table ronde en termes d'expertise, d'expérience, d'inspiration?

  • Quelle est l'histoire de l'objet que vous avez apporté et qui vous relie à l'océan?

Comme les participants s’exprimaient l’un après l’autre, partageant généreusement leurs expertises et leurs histoires souvent très personnelles de la façon dont ils ont été connectés à l'océan, la diversité étonnante dans la salle est devenue évidente.

 

La plupart des participants travaillait dans la région de Vancouver, ce qui augmentait la connaissance présente du lieu.

 

Leurs histoires étaient mélangées à merveille avec celles des participants d’ailleurs, tous attirés par leur préoccupation pour les océans.

 

Ils ont toujours offert une vision inattendue et souvent très personnelle des océans, montrant des liens profonds, la passion et l'engagement, au-delà de la personnalité publique.

 

Il y avait Naomi Takagi, une organiste confirmée, rappelant comment la trajectoire de sa famille avait été liée à la pêche et à l'océan.

 

Francisco Alarcón, maître de conférences au département d'espagnol et de portugais de l'Université de Californie à Davis, et poète-compositeur de livres pour enfants a donné des exemples de la façon dont l'attention des jeunes pourrait être attirée sur les océans et leurs créatures étonnantes.

 

Il y avait également Jurgenne Primavera, scientifique émérite du Centre de développement de pêche en Asie du Sudest (SEAFDEC) aux Philippines, partageant sa transformation d'une chercheuse bien établie d’aquaculture de crevettes, à la principale autorité sur la protection de la mangrove dans la région.

 

Certains des jeunes scientifiques avaient déjà parcouru les différentes parties du monde dans la poursuite de leurs questions sur les océans et la façon de les protéger plus efficacement.

 

L'histoire que chaque participant a partagée pour répondre aux questions d'introduction, a également eu pour effet de voir la relation personnelle avec l'océan au-delà de la figure en tant que scientifique débutant ou déjà confirmé, artiste ou praticien.

Leurs liens avec la mer étaient aussi divers que possible, mais ils avaient tous en commun la curiosité de rencontrer des gens d'horizons différents qu’ils ne croiseront pas souvent dans leur vie professionnelle ordinaire. Ainsi, la scène a été fixée pour entrer dans le programme de la semaine.

 

Enquête appréciative

 

Cornelia a introduit la méthode appelée Appreciative Inquiry (AI). Les participants ont été invités à former des groupes de trois, sur une base volontaire, pour raconter à tour de rôle une expérience positive vécue.

En trois tours d’environ 10 minutes chacun, chaque participant a joué un rôle différent:

  • De conteur,

  • De reporter prenant des notes

  • Et d’observateur demandant la clarification de questions pour s'assurer que les points clés étaient abordés et ont été correctement enregistrés.

 

Chaque reporter a obtenu une feuille simple pour noter son nom, le conteur et le titre de son histoire, la raison pour laquelle le conteur considéait l’histoire comme une belle expérience et ce qui avait fait de l'expérience un succès.

 

Après environ d'une demi-heure, tous les participants se sont réunis à l'extérieur, sur la terrasse avec vue sur la mer et les montagnes, pour recueillir des extraits des histoires.

 

Plusieurs personnes ont partagé leurs expériences. Parmi les raisons ayant fait des histoires de belles expériences, les participants ont noté:

  • le dépassement des obstacles grâce à la persévérance,

  • le gain ou l’accès à la connaissance,

  • la redécouverte de soi, de l'identité culturelle, de la reconnexion à l'océan, de la famille, du rêve dans la vie ...

Quels étaient les facteurs contributifs?

  • Le travail d’équipe avec d'autres partageants les mêmes idées

  • La recherche d'une approche inclusive

  • L’action plutôt que l’attente de l’approbation des «experts», en particulier, l’absence de données n'est pas une excuse pour ne rien faire,

  • L’écoute, le respect envers les autres et leurs perspectives et l'apprentissage.

 

Conversation avec l'océan

Ngaio a ensuite demandé aux participants de constituer des équipes de deux et de prendre environ 45 minutes pour se connecter à l'océan dans n’importe quel endroit où ils se sentaient capable de le faire et d'écouter ce que l'océan leur disait. Ils étaient invités dee penser aux questions suivantes pendant cette « excursion » : Quels sont les problèmes existants et de quelle manière nous parle l’océan ? Quelles sont les sensations, les images, les idées, les mots et les connexions qu'il révèle?

Au retour, dans la clôture (check-out) de la journée, les participants ont exprimé beaucoup de pensées différentes qu'ils avaient évoquées et pondérées au cours de la promenade.

 

Bilan – Que nous dit l’océan?

L'AI évoque et est en quelque sort similaire à l'expérience humaine avec l'océan. Cependant elle ne peut pas modéliser l'expérience perceptive.

La métaphore de la mer comme étant immesurable et infinie - donne un sens différent à l'endroit quantifiable, où nous en sommes.

Les effets du changement climatique: l’augmentation du niveau de la mer, l'acidification, la migration des espèces marines et des humains sont déjà observés.

En conclusion de cette première journée passée ensemble, les auditeurs clés Rashid, Cornelia et Sarah ont retenu quelques impressions recueillies à travers les conversations. Ils ont exprimé leur gratitude pour l'ouverture des participants à s'engager les uns envers les autres et avec le thème central de l'atelier, en partageant généreusement leurs points de vue et leurs expériences professionnelles, souvent d'une manière très personnelle.

A travers l’utilisation de différents moyens d'enquête dans les sciences, les arts et dans l'action à la recherche d’un sens du monde qui nous entoure, nous avons trouvé des moyens de communication remarquables, qui ont apporté de nouvelles idées et de la compatibilité entre les différentes constatations et qui montrent la robustesse de notre point de départ.


Deuxième jour - Que savons-nous déjà?

Accueil et présentation

 

La journée a commencé avec quelques réflexions sur les expériences au cours de la première journée et un accueil chaleureux de quelques nouveaux participants dont Mel Wong qui nous a rejoint en offrant ses compétences journalistiques visuelles à la rencontre lors de la deuxième journée.

 

Chaque participant a contribué avec son point de vue sur la journée précédente et les nouveaux arrivants se sont présentés, en indiquant ce qui les a attirés à la table ronde.

 

Tout en écoutant les contributions individuelles, il semblait à Naomi qu'il y avait des liens profonds entre les histoires qui pourraient être plus facilement exprimées en caractères japonais et chinois où, des termes tels que la mer, l'océan, la pêche, la baie, le droit, la politique et l'économie partagent une racine commune, tout comme les différents types de poissons.

 

Elle esquissa rapidement les kanji et les kana japonais pour illustrer son argument.

 

Le Mindmapping

 

Ayant tout le monde en phase et focalisé sur le programme de la journée, Cornelia a invité les participants à l'étape suivante pour développer la compréhension commune et donner un sens à la question: Quels sont les enjeux et les défis auxquels nous sommes confrontés pour nos mers?

 

Travaillant en groupe de quatre ou cinq par table, au style du World Café, sur deux à trois tours d'environ 20 minutes chacun, les règles de base étaient d'avoir une personne acceptant d’être l’hôte de table pour assurer la continuité de la conversation. Les trois ou quatre autres personnes de chaque table, « migraient » alors vers d'autres tables dans des cycles successifs.

 

Les principes du World Café étaient expliqués et disponibles sous forme imprimée à chaque table pour s'assurer que toutes les idées et opinions soient acceptées et reçues sans jugement.

 

Les riches conversations à chaque table ont produit beaucoup d'idées et ont croisé les différents points de vue des participants. A la fin, table par table, les participants ont apporté leurs idées, écrites sous forme de concepts sur des cartes, une idée ou un concept par carte.

 

Ils ont ensuite regroupé les idées par famille pour consolider les principaux thèmes et leurs ramifications à travers de la question centrale : Quels sont les enjeux et les défis auxquels nous sommes confrontés pour nos mers?

 

Ils ont ajouté les thèmes principaux suivants en réponse à la question: la surexploitation des ressources, la pollution, l’effondrement climatique, les institutions, le capital global, les inégalités sociales, l'affect et les sentiments humains et la connectivité des questions.

 

Dans la dernière étape de collecte, les participants ont identifié une série de «leviers» ou points d'entrée pour l'action, qu’ils estimaient être les plus prometteurs pour apporter des changements.

 

"Fiertés" et "Regrets"

 

En revenant des conversations poursuivies au cours du déjeuner, Ngaio a commencé la séance de l'après-midi sur une note plus réflexive, demandant aux participants de s'associer par binôme et de se poser les questions suivantes ;

  • De quoi suis-je fier concernant mes actions pour ces thèmes ou questions?

  • De quoi suis-je désolé concernant mes actions pour le changement?

Tout le monde pouvait alors écrire anonymement un ou plusieurs fiertés et regrets sur un post it et l’afficher. C'était la transition parfaite pour l’étape suivante.

 

Préparation des voyages d'apprentissage pour le lendemain

Renouant avec les principaux «leviers» ou points d'entrée pour le changement, Ngaio a ensuite invité les participants à proposer des questions à explorer au cours de la journée suivante, qui leur permettraient d'aborder un ou plusieurs des leviers qui les intéressent le plus , là où leurs compétences et leurs contributions pourraient faire une différence. Les questions suivantes sont destinées à aider à former des groupes et à préparer le voyage d'apprentissage qui pourrait prendre tout ou une partie du mercredi:

  • Que pouvons-nous apprendre de ce lieu et de ses habitants, quelles sont les histoires à entendre?

  • Qu’est ce qui nous permettra d’explorer ces questions?

  • Qui sera notre guide?

  • Comment pouvons-nous partager nos histoires?

  • De quelles ressources aurons-nous besoin pour notre voyage?

Trois groupes se sont rapidement formés sur la force de leurs intérêts communs pour «rencontrer des gens passionnés pour aider à apporter des changements», pour l'ambition de «faire collaborer les citoyens ordinaires avec l'océan à travers une exposition potentiellement mobile», et pour «la production d'une vidéo sur des gens passionnés».  D’autres ont préféré faire des voyages individuels.

 

 

Récapitulatif et départ

Juste deux points forts en réponse à l'invitation de Ngaio à réfléchir sur leur expérience de la journée: 

 

«Il y avait beaucoup d'énergie dans la salle qui n'y était plus le lundi. C'est incroyable.»

 

«Nous ne pouvons pas imaginer le changement avant qu'il n’arrive. Mais une fois arrivé, nous ne pouvons pas imaginer que le changement ne pouvait arriver. Ce sont les limites que nous devons garder à l'esprit lorsque nous travaillons pour soutenir le changement.»

 

Le résultat visuel d'une journée collective incroyable, conçu par Mel Wong, comme la vie dans les océans formant un cycle englobant les créatures, les liens entre elles et les interactions humaines de différents types, a parfaitement restitué la richesse des échanges.


Troisième jour – Pratique de l’apprentissage par immersion

Accueil et présentation

 

Au son de la musique offerte par Naomi Takagi, l'accueil et la présentation ont été des occasions pour réfléchir sur la journée précédente. Qu’avions-nous appris hier?

 

Il s'agissait d'une approche différente pour les anciens et les nouveaux problèmes observés, mais aussi de l'anticipation de nouvelles perspectives et pistes pour de meilleures transformations.

 

Le fait d’avoir entendu la voix de tout le monde dans le cercle ouvert a donné un bon élan à la journée.  

 

 

Voyages d'apprentissage: commencer avec des questions

 

Ngaio a expliqué que les équipes ou personnes participant aux voyages d'apprentissage avaient toute la liberté dont ils avaient besoin, rester sur le campus ou se déplacer en ville en fonction de la nécessité de leurs objectifs. Elles étaient priées de faire un compte rendu dans l'après-midi ou de continuer à leur rythme et de faire le débriefing à la plénière le jeudi matin.

Tous les voyageurs ont été invités à poser leurs questions sur la meilleure manière d’investir leurs énergies (« leviers »):

  • Que pouvons-nous apprendre davantage sur ces «leviers»?

  • Y a-t'il des éléments qui vous inspirent?

  • Quelles surprises, alertes vous inspirent et vous enseignent pendant votre voyage?

Un groupe est allé avec Beau Dick au Musée d'Anthropologie et au studio d'art de Beau pour tourner une vidéo sur des gens passionnés.

La vidéo avait pour objectif de centrer le regard sur la connectivité entre les êtres humains à travers le monde et leur ancrage et appartenance à la nature.

La partie principale du script consistait à montrer certaines des traditions des Premières Nations au Canada et la façon dont elles sont proches de nombreux autres migrants formant ainsi une famille dans le pays. Les efforts pour la coexistence pacifique entre la population humaine, l'océan et le milieu naturel sur la terre étaient tout aussi essentiels pour assurer des avenirs vivables des générations à venir.

Un autre groupe est parti au centre-ville de Vancouver-Est à la recherche de gens passionnés. Le groupe a voulu explorer ce qui s'est passé dans les régions les plus pauvres de la ville en rapport avec l'océan, la vie en Colombie-Britannique et au-delà, et ce qu'ils pourraient faire pour vivre décemment aujourd'hui et dans les années à venir.

Un troisième groupe a visité les musées, dont Science World, dans la préparation d'une exposition interactive sur l'océan. La rencontre des professionnels dans ces établissements était une excellente occasion de confronter le concept initial avec l'expérience des conservateurs, spécialistes de la communication et d'autres praticiens sur la façon de connecter le grand public aux arts et aux sciences.

Les voyages individuels ont occasionné par exemple la rédaction d'un document de réflexion et la collaboration avec des musiciens d'une autre table ronde qui avait lieu en parallèle.

Ainsi, tous les participants sont partis à leurs voyages d'apprentissage individuels ou collectifs pour la journée, en décidant de se réunir à nouveau le lendemain matin pour un débriefing, se jetant ainsi dans «l'aventure» grandement ouverte, sans oublier le «bagage» professionnel et personnel de tout un chacun.


 Quatrième jour - Représentation, Vie quotidienne, Prototypage

Accueil et présentation

 

Se réchauffant autour d'un café et le riche mélange habituel de croissants et autres viennoiseries du petit déjeuner, tous les participants se sont réunis de nouveau dans le cercle ouvert.

Comme une façon de se reconnecter l’un à l’autre après des expériences très différentes de la journée précédente, tout le monde a été invité à partager une image ou un objet du voyage d'apprentissage.

Après avoir entendu toutes les voix, Ngaio a expliqué le déroulement de la journée.

 

Partager les histoires des voyages

Le «groupe de vidéo » a rencontré des gens passionnés dans le Musée d'Anthropologie, où Beau Dick, son apprenti Cole Speck, et son petit-fils Ryan Speck, ont joué une scène avec des masques incarnant les rituels de la vie à travers l'histoire de l'enfant perdu.

C'est l'histoire d'un enfant maltraité par son père en chagrin après avoir perdu son épouse bien-aimée lors de l'accouchement. Le garçon a une enfance misérable et est considéré comme un bon à rien par son père mélancolique et amer. Il n'est pas beau non plus et est mal à l'aise avec lui-même. Un jour, le garçon se perd dans la forêt, tout en laissant le seau derrière lui, au bord du fleuve où il était censé chercher de l'eau fraîche pour son père. Les villageois ayant trouvé le seau le ramènent à son père, qui était déjà furieux à cause du retard accusé pour ramener de l’eau à la maison. La fureur du père se transforme désormais en inquiétude, de peur que son fils soit noyé.

Pendant ce temps, le garçon établit un piège puisqu’il a faim, mais s'endort. Mettre en place des pièges est sa seule compétence. Dans son rêve, un oiseau pris au piège lui promet de le rendre à un bon endroit où les esprits dansent. Quand il se réveille, il rencontre les esprits timides de la forêt et chacun d'eux lui donne un cadeau.

Les esprits de la forêt représentent de nombreux symboles: la Porte pour passer à un nouveau territoire, l'Oreille pour écouter les autres et profondément soi-même, le sens de l'humour des hommes et celui des femmes, et beaucoup d’autres.

Chaque symbole est représenté par un masque différent. Les masques sont des métaphores pour les différents valeurs, traits de caractère, aptitudes et compétences nécessaires dans la vie, y compris ceux qui sont ambiguës, voire contradictoires dans la nature.

Ainsi équipé, le garçon se réveille et retourne dans son village. Il retrouve joyeusement son père, qui est enfin heureux d'avoir son fils.

Cela faisait partie du contexte que le groupe avait exploré à travers leur visite au Musée d'Anthropologie où certaines versions des masques sont exposées.

Le groupe a également vu et partagé en séance plénière, un discours que Beau Dick avait donné à Victoria sur les marches de l'Assemblée législative lors d'une cérémonie traditionnelle, en signe de protestation de la façon dont le gouvernement a traité les membres des Premières nations au Canada et l'environnement du pays.

Francisco a transcrit et édité ce discours en poème.

Le groupe a récité ce poème dans le cadre de leur «debriefing».

Le poème a également permis la mise en scène de la vidéo que le groupe a inscrit sur son voyage d’apprentissage en plus des extraits d'une discussion avec Cole Speck, l'apprenti de Beau, et le «jeune passionné» que le groupe est allé rencontrer ce jour-là. Pendant ce temps, la vidéo a été finalisée.

 

Cliquez ici pour regarder: «We are all connected!»

 

Le deuxième groupe à la recherche de gens passionnés a quitté le campus et a exploré l'Est de Vancouver, le centre d'origine de la ville il y a un siècle, qui est devenu un quartier avec de nombreuses personnes économiquement pauvres. Le groupe a constaté un décalage entre les gens, la nature et de la nourriture. Les membres attribuent cela à une dominante politique négligeant les problèmes environnementaux en faveur de tentatives de redémarrage de l'économie locale.

La Galerie Gachet a pour mandat de donner les moyens nécessaires aux pauvres à travers l'art et les approches axées sur l'homme plutôt que les solutions technocratiques.

Le groupe a constaté des grains d'espoir et a vu la manière dont la Galerie offrait un espace pour l'auto-guérison et l'innovation, une pratique active de solidarité et de communauté.

Le groupe a visité un autre studio, cette fois celui d'un facilitateur graphique qui travaille avec des petits groupes de support de conversations sur les transformations possibles et les exprime visuellement.

A Point Grey, le groupe a visité Sole Street Food Farm qui crée des emplois, réintroduit les gens à l'agriculture et offre des programmes scolaires, par exemple, avec des «boîtes de plantation». Le chef de l'hôtel Four Seasons insiste pour que les gens apprécient l’origine du poisson et de la nourriture servis.

En résumé, le groupe avait découvert des communautés pauvres en dollars, mais riche en relations humaines et pleines d'idées novatrices. Tout le monde parlait à petite échelle, mais des possibilités de reproduction et d'élargissement pourraient être identifiées.

Le «groupe d'exposition » revint de son voyage d'apprentissage avec la confirmation que l'océan a été considéré comme un thème fort et attractif pour une exposition potentiellement itinérante.

Se dirigeant vers la galerie d'art de Morris et Helen Belkin juste en face de la table ronde, Shelly Rosenblum, conservatrice de collections académiques, a guidé le groupe autour des salles d'exposition et autres installations.

Une rencontre fortuite avec l'archiviste, divisant son temps entre la Galerie d’art Belkin et d'autres institutions, a permis des suggestions de quelques pistes aux groupes potentiellement intéressés.

La conversation a porté rapidement sur le test des concepts d'exposition sur une plus petite échelle, accompagné de la recherche dans les réactions et l’engagement des visiteurs. Il serait certainement judicieux de développer des prototypes et tester les concepts, étape par étape, pour gérer les risques et rendre l'exposition crédible pour les établissements d'accueil potentiels, tels que les aquariums et les musées.

Un atelier expérimental avec des conservateurs, des scientifiques, des artistes et des gens de laboratoires informatiques, serait un tremplin utile.

Sally Otto, Fellow de la Royal Society du Canada, directrice du Centre de recherche sur la biodiversité au Musée Beaty de la Biodiversité, a dirigé le groupe vers le squelette spectaculaire d'une baleine bleue échouée et les vastes collections souterraines ouvertes aux visiteurs.

Le musée encourage les visiteurs à explorer plus d’objets dans les tiroirs et possède un coin très prisé pour les enfants.

Le voyage de l'après-midi pour rencontrer Andrea Durham, vice-présidente des expositions, installations et Initiatives numériques de Science World, a été particulièrement productif à identifier des choses à faire ou à éviter distillées de l'expérience de l'institution et de la longue expérience professionnelle d'Andrea elle-même. L'équipe a été très reconnaissante du fait qu’Andrea était prête à donner deux fois plus de son temps chargé que prévu.

Une visite à Eric Solomon, directeur des programmes arctiques à l'Aquarium de Vancouver, a été prévue pour le vendredi après-midi, après la fin officielle de la Table ronde et s'est également avérée être à la fois agréable et très utile. Et, bien sûr, la visite du splendide aquarium lui-même le lendemain fut une grande expérience et a garanti d’autres visites pour mieux apprécier les différentes sections.

Naomi a rapporté une conversation très productive avec les musiciens d'une table ronde parallèle, explorant l'utilisation de la musique à des fins thérapeutiques.

Dernier point mais pas le moindre, Paolo Dini a introduit les concepts clés qui sous-tendent le potentiel d'introduction d'une devise locale comme un moyen de diversifier le système financier pour une plus grande durabilité et pour donner aux acteurs locaux, par exemple dans l'industrie de la pêche et des entreprises liées, un nouveau départ.

Une grande variété d'expériences existe avec des mécanismes alternatifs d’échanges et de devises. Un des plus grands en taille était un régime soutenu par le gouvernement pendant la crise financière argentine au début des années 2000, mais d'autres existaient ou existent en Suisse et beaucoup d'autres endroits. Un nombre croissant d'économistes estime que les alternatives à la monoculture en vigueur sont indispensables pour stabiliser le système global que certaines personnes craignent et qui pourrait s'effondrer avec des conséquences imprévisibles. A la suite de son parcours d'apprentissage et des travaux antérieurs sur le thème, Paolo fera une visite en Sardaigne en été pour recueillir des données empiriques sur cette expérience particulière et qui a été faite au cours des dernières années.

 

Technologie Open Space - Café Pro Action

Ngaio et Cornelia ont introduit la notion de la technologie open space ou le marché d’idées. Quiconque veut développer un projet émanant des voyages d’apprentissage ou d’une préoccupation d'un participant, est invité de le proposer pour développer davantage dans une conversation bénéficiant les différentes expériences et points de vue des autres participants à la table ronde. L'auteur se présente et formule une question ou un défi, qu'il ou elle écrit sur une matrice du «panneau d'affichage» avec le numéro d'une table disponible. Le promoteur du projet présente un petit argumentaire pour attirer d'autres personnes à sa table.

Le mode de fonctionnement est similaire au style café du monde. Le promoteur reste à la table en guise d’hôte et conserve un enregistrement de la conversation, tandis que d'autres participants vont et viennent en deux tours. Lors du premier tour ils contribuent à la réflexion sur «la question derrière la question posée» et cherchent ensembles ce qui peut encore manquer en termes conceptuelles dans le deuxième tour. La principale différence avec le café du monde est que, avant d'entrer dans le troisième tour de conversations, les promoteurs de projets et hôtes de table ont quelques minutes pour décortiquer les prochaines étapes de mise en œuvre de leur projet suite aux éclaircissement apportés par les échanges précédents. Au cours du troisième tour, les mêmes personnes du deuxième aident à affiner ce plan d'action (il n'y a donc pas de rotation supplémentaire).

Au total, sept propositions de projets ont été abordées:

  • Comment modeler Spaceship Earth? - Alan Mackworth

  • Peut-on élargir la conversation pour inclure l'éco-théologie et construire sur la spiritualité autochtone introduite par Beau Dick et Francisco Alarcón? - Nigel Haggan

  • Que devons-nous faire pour produire une vidéo interview mondiale sur l'océan? - Dyhia Belhabib

  • Pouvons-nous saisir notre expérience dans un livre? - Cornelia E Nauen

  • Quelles autres œuvres écrites pouvons-nous produire? - Rashid Sumaila

  • Que faut-il pour aller dans le même sens que «FishCoin»? - Paolo Dini

  • Une page facebook pour Spaceship Earth? - Francisco Alarcón et Sarah Metzoff.

Les promoteurs ont été invités à écrire les points clés de leur plan d'action sur une affiche pour récolter les résultats en séance plénière.

 

À la suite de la conversation, le projet «FishCoin» a été rebaptisé « Fish-Credits» et l’idée originale de créer une page facebook sera déplacée vers les sites internet de PWIAS et Mundus maris.

Avec autant de projets concrets et d’idées dans la salle, la récapitulation a été facilitée par les résumés visuels et un petit commentaire final de chacun des participants.


Quatrième jour - Évènement public - Conversation avec l'océan

Roy Barnett Recital Hall, 6361 Memorial Rd

8 mai 2014, 19h30-21h45

 

La soirée a débuté avec une introduction par le professeur Rena Sharon de la table ronde, sur l'utilisation de la musique à des fins thérapeutiques, avec qui Spaceship Earth a co- organisé l'événement public.

Les remarques ont été suivies par un solo de soprano «For broken and tired I am».

Ensuite, il y avait une conférence de réflexion sur les arts et la durabilité, tenue par David Maggs. Il a fustigé les tentatives de réduire les arts à de simples techniques instrumentales à des fins manipulatrices, par exemple, souvent pour promouvoir les ventes. Il a comparé cela à la nécessité d'un espace réellement libre et créatif qui pourrait plus facilement rassembler le profond désir des gens pour la beauté et donner un sens au monde de différentes manières souvent novatrices.

La musique évocatrice de la flûte électrifiée, du violoncelle et du piano, «Voice of the Whale» du compositeur américain George Crumb, prête de l’attention à la voix mystérieuse de cette espèce emblématique, tout en jetant notre imagination dans ce que les géologues appellent le «temps profond». Ce beau morceau appelant tous les sens a captivé l'auditoire.

 

La pause a offert des possibilités de conversations avec le public et a également permis de fournir des commentaires et des suggestions par écrit aux participants de la table ronde.

 

 

Cornelia Nauen a ensuite parlé de la table ronde Spaceship Earth, commençant par reconnaitre que l'événement avait lieu sur les territoires non cédés des Premières nations du Canada et présentant quelques réflexions et remerciements.

 

 

L'apparition surprise de certains masques des esprits de la forêt a plongé le public directement dans l'histoire de l'enfant perdu, que Beau Dick avait expliqué le mercredi, pendant le voyage d'apprentissage.

 

 

L'Oreille, La Porte et les autres ont émergé des couloirs des deux côtés de la salle, se glissant dans certaines rangées et s’approchant du public assis hors de la scène. Peu à peu les esprits ont convergé d'abord devant de la scène et sont ensuite montés sur la scène pour jouer certains passages de l'histoire.

 

 

Orchestrée par Beau Dick et un maître de cérémonie, ce fut un rappel important de ce que nous pouvons apprendre les uns des autres et de nos cultures respectives.

 

 

Et grâce aux cœurs ouverts par la musique, le public était très réceptif et prêt à s'engager.

 

 

La performance impromptue a laissé une atmosphère spéciale. Juste ce qu’il fallait à Naomi Takagi pour plonger le public dans une ambiance profonde d'écoute de la musique et dans une introspection lors de la visualisation des tableaux de Robi Smith.

 

Elle a d'abord joué un morceau composé par sa sœur pour la table ronde et ensuite plusieurs parties des Variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach.

 

Le temps passait et après une autre chanson, il était temps de conclure avec les remarques et réflexions sur les commentaires reçus du public pendant la pause.

 

Ce rôle a été confié à Rashid Sumaila, l'un des trois chercheurs principaux (avec Cornelia E Nauen et Sarah K. Meltzoff) de la table ronde Spaceship Earth.

 

Avant de nous en rendre compte, la soirée et une journée très intense ont pris fin. Incroyable, mais vrai : On peut faire énormément de choses en une journée et la terminer avec plus d’énergie qu’au départ!


Cinquième jour - Action

Accueil et présentation

Avec l’accueil d’Éric Solomon de l'Aquarium de Vancouver, qui a rejoint la table ronde pour être empèché avant mais attiré par son objectif, la diversité des participants et par les liens avec son travail en tant que directeur du programme arctique concerné par de nombreux efforts d'éducation de l'aquarium, la journée a connu un excellent départ.

Les histoires de la semaine ont ensuite été au centre du cercle ouvert. De quelles histoires de la semaine nous souviendrons-nous et lesquelles partagerons-nous? Quelles actions ont elles inspiré?

En plus des projets identifiés avec la mise en œuvre des mesures concrètes de la journée précédente, des idées supplémentaires pour des activités concrètes à entreprendre sont surgies.

Il y avait d’autres réflexions sur le changement de l'approche du travail, quelques nouvelles collaborations, une volonté nouvelle de mener l'esprit de l'atelier vers nos prochains plans et activités.

La récolte des quatre derniers jours a été riche en qualité et en quantité d'activités, dont certaines sont déjà en cours et d'autres prévues.

 

Écrire une courte lettre

Ngaio a ensuite invité tout le monde à écrire une courte lettre à soi-même et / ou à un participant de la table ronde, et la lui remettre en marquant l'adresse sur une enveloppe. Elle a encouragé à y mettre certains sentiments ou idées qu'ils voulaient retenir.

Elle a promis de poster les lettres dans six mois, comme un moyen de rappeler à chacun la table ronde, son atmosphère, l'énergie dans la salle et ce que les participants avaient accepté de faire.

 

Comme Dana Miller l’a expliqué : dans une précédente occasion où elle s’était écrit une lettre, l'expérience était incroyable. Elle a permis d’éclaircir l'état d'esprit et était un rappel puissant des espoirs et des rêves, certains se réalisant, d'autres pas ou transformés.

Les participants pourraient donc être surpris - ou pas - de ce qu’ils liront dans six mois.

 

Conclusion

Rashid, Sarah, Cornelia et Ngaio ont parlé l’un après l'autre de leur gratitude pour la merveilleuse collaboration que tout le monde avait démontré. Cette collaboration, avec les préparations entre les organisateurs, notamment les amis de l'Institut The Living Wholeness, Maria Scordialos et Vanessa Reid, a été la clé pour faire ce format de réunion innovant une bonne expérience. Ce n'était pas seulement ressenti dans l’atmosphère, mais aussi en termes d'activités concrètes convenues émanant des conversations.

Les organisateurs ont promis de livrer un bulletin illustré et un suivi sur les autres engagements.

 

Clôture du cercle

Un par un, les participants ont pris la parole, réflechissant à haute voix où ils avaient commencé, où ils s'étaient maintenant positionnés et comment ils comptaient, individuellement et avec d'autres, appeler à l'action. Tous ont exprimé la conscience de la difficulté de la mise en place des actions, une fois de retour à leur vie de tous les jours. Mais ils ont toute de suite pensé à des moyens pratiques pour surmonter ce risque.

Les derniers mots étaient des remerciements à l'Institut Peter Wall for Advanced Studies pour avoir généreusement alimenté et financé la réunion. Cornelia a particulièrement remercié Ngaio pour sa co-modération chaleureuse.

Sur ce, la table ronde a été clôturée et les participants se sont dispersés en réintégrant leurs milieux de travail ordinaires. A la date de la présente chronique, les contacts continuent dans l’objectif de laisser une trace bien au-delà des murs de l'Institut Peter Wall for Advanced Studies.