Bremerhaven, en Allemagne, 7-9 Septembre. YouMaRes 2.0 est synonyme pour jeunes chercheurs marins: ce fut la deuxième édition d'un événement international bien organisé, pour les jeunes chercheurs à travers le spectre de sciences de la mer, planifié par le Groupe de Travail sur les Études et l'Éducation au sein de la Société Allemande pour la Recherche Marine. Il a réuni plus de 120 étudiants de master et de doctorat, post-docs et d'autres provenant de 20 pays sous la rubrique 'Les océans, au milieu des sciences, de l'innovation et de la société'. La réunion a eu lieu dans les locaux du Musée maritime allemand.

La réunion des chercheurs montants a été accueillie par le Dr. Ursula Warnke, directctrice du Musée maritime allemand, un représentant du maire de Bremerhaven, M. Melf, et par le Prof Dr Zielinski Oliver, président de la Société allemande pour la recherche marine (DGM) et déclarée ouverte par l'organisateur en chef, Marc Einsporn, président du Groupe de travail.

Dr Cornelia E. Nauen de Mundus maris a prononcé le discours de la session d'ouverture. Elle a fait savoir que l'accumulation des connaissances scientifiques ont démontré la fragilité croissante des océans envers l'intervention humaine. Elle a noté que la surpêche mondiale était déjà en train de réduire les débarquements issus d'écosystèmes marins autrefois très productifs et que le changement climatique conduirait à des mouvements dans la distribution et les modes de production. Les augmentations sont initialement prévus vers les pôles et les pertes plutôt vers les mers tropicales. D'autres menaces sont récemment entrées en concurrence, comme l'acidification provoqué par l'absorption d'environ 50% des émissions de CO2 par les océans. Cela commence à avoir un impact sur la formation du squelette de certains organismes comme les coraux, les foraminifères et les mollusques.

Le traffic maritime contribue de manière significative aux émissions de gaz à effet de serre, mais a jusqu'ici largement échappé à la réglementation. Plus récemment, l'augmentation des déchets plastiques dans les océans a été démontrée non seulement comme une nuisance esthétique, mais une menace supplémentaire pour les tortues marines et aussi pour d'autres organismes déjà menacées, avalant les débris et mourant lentement de faim. La pollution engendrée par le ruissellement de substances industrielles et issus de l'agriculture, d'origine marine ou terrestre, affecte de multiples façons les espèces vivant dans les écosystèmes marins, s'accumulant dans réseau alimentaire et contribuant à l'eutrophisation.

Elle a fait valoir que la recherche scientifique est plus que jamais nécessaire pour reconstituer l'image complexe de notre système terrestre, en particulier les océans, pour permettre à nos sociétés de mettre en place de bonne heure des transitions vers des formes de production et de consommation plus durables. Cela exige des approches scientifiques qui mettent l'accent, de haut en bas, sur des recherches à but précis pour un recensement-type. Ceci permet d'identifier les lacunes dans les connaissances d'une manière transparente et systématique et de les remplir en conséquence comme cela a été démontré par FishBase, l'archive mondiale sur tous les poissons. Elle a également encouragé un engagement plus critique de la part des chercheurs avec les acteurs de toutes les parties de la société afin que les connaissances scientifiques peuvent éclairer plus facilement les débats sociétaux sur les marches à suivre. Les processus de décision n'incombent pas à la science, bien sûr, mais plutôt à un processus social et politique allant du local au global, mais de toute façon il y a beaucoup plus dans le besoin des meilleures données scientifiques disponibles. La présentation powerpoint de l'exposé est disponible ici.

Prof Gotthilf Hempel a donné un second exposé sur la nécessité d'un partenariat de recherche marine entre l'Allemagne et d'autres avec des institutions et des chercheurs impliqués dans les pays tropicaux, comme il en a lui-même pratiqué pendant des décennies.

Il a donné quelques exemples du projet MADAM au Brésil, du programme de la mer Rouge et du projet BENEFIT dans la région actuelle de Benguela qui, tous les trois, jouissaient de l'implication du Zentrum for Marine Tropical Ecology (ZMT) à Brême, qu'il a mené depuis la fondation jusqu'à sa consolidation.

La première session portait sur les impacts humains sur les océans et les réponses subséquentes de l'environnement. Plusieurs des exposés ont porté sur les menaces qui pèsent sur les coraux ainsi que sur l'acidification. Comme avec cela, plusieurs séances avaient également des affiches associées à leur présentation orale.

D'autres sessions concernaient par exemple la télédétection comme un outil pour faire progresser la mesure de paramètres océaniques dans de vastes zones, l'aquaculture en mettant l'accent sur le remplacement de la farine de poisson dans les aliments aquacoles, les technologies marines ou encore l'ingénierie. La session 'Vivre avec la mer: les moyens de subsistance côtiers et leur gestion' compta des présentations sur l'histoire de l'environnement pour lutter contre le syndrome de décalage de base, la restauration des mangroves dans la baie occidentale du Bengale et une conférence sur les rôles culturels dans la gestion des zones marines dans les îles Fidji.

L'atmosphère rafraichissante lors des sessions et pendant la mise en réseau était le témoignage du fait que bon nombre des jeunes scientifiques, qui assistaient à cette réunion, avait déjà passé du temps à l'étranger et parlaient couramment l'anglais ainsi que d'autres langues. L'empressement à mettre leurs mains dans la recherche tout en recherchant des possibilités d'emploi ou autres opportunités pour collaborer avec des personnes proches ou lointaines était tout a fait palpable.

Cela a également été fortement ressenti lors de la très interactive session de posters, les visites guidées à travers le musée et des installations de recherche à proximité, ainsi que lors des séances de tutorat pour parfaire leurs compétences de présentation, entres autres. Mundus maris a dévoilé cinq des posters Darwin au cours de la session d'affiches animée.

La galerie de photos donne quelques clichés de la conférence et de partout dans le Musée maritime allemand. En regardant les exemples de bateaux et d'engins de pêche de plusieurs contextes différents et s'étendant sur plusieurs siècles ont voit bien les énormes progrès de la technologie et de l'organisation sociale, mais aussi que nous avons besoin de diriger nos prouesses technologiques vers la vie en symbiose avec la nature, et non pas tenter de la détruire.

 

L'équipe d'organisation de YOUMARES 2.0 à l'occasion de la réception avant la conférence, le 7 septembre 2011, Musée maritime allemand, BremerhavenL'équipe d'organisation de YOUMARES 2.0 à l'occasion du cocktail d'accueil, le 7 septembre 2011, Musée maritime allemand, Bremerhaven Session 4 'Vivre avec la mer'Sebastian Ferse, un postdoc du ZMT, présidait la session 4 'Vivre avec la mer'Dr. Nicola Borger-Keweloh, un historien de la culture, nous a donné un tour guidé passionnant du muséeDr. Silvia Opitz de Mundus maris prend la mesure d'une porte de chalut moderne, Musée maritime allemand, BremerhavenDes navires dans le port du Musée maritime allemand, le 'Seefalke' (à droite) fut actif dans la chasse aux baleinesLe squelette reconstitué d'une baleine à dents en dimensions naturellesLa baleine était d'habitude harponné d'une petite embarcation maniable comme celle dans la photo - c'était dangereux tant pour les baleines que pour les baleiniersAvec ce harpon moderne avec tête explosive des baleines n'avait plus de chanceVue du Musée maritime vers le nouvel hôtel dite