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Rencontre avec Ndeye DIENG, présidente des micro-mareyeuses du CNPS

Suite à notre entretien avec M. DIOP, président du CNPS, nous sommes allés rencontrer une autre personne importante dans la pêcherie. Il s'agit de Mme Ndeye DIENG, micro mareyeuse et secrétaire général du CNPS et la présidente de la cellule feminine. Comme presque toutes les femmes à Kayar, elle est active dans la transformation du poisson. Les principales variétés de produits de la pêche sont le poisson fumé, le poisson séché et fermenté et le poisson salé et séché.

Le site sur lequel elles effectuent le séchage et le séchage du poisson a été construit et équipé par la coopération japonaise en 2002 (voir photo ci-dessous). C'est seulement après notre entrevue avec elle que nous avons pu visiter le site pour voir par nous-mêmes de quoi nous avions parlé lors de la première rencontre concernant leurs activités.

Nous avons vu que les installations semblaient mal adaptées aux besoins spécifiques des femmes et qu'elles ne sont par conséquent pas utilisées.

 

Ensemble avec d'autres femmes avec qui elle partage ce vaste site, Ndeye DIENG nous a dit au sujet des conditions sévères qu'elles expériencent et qui sont principalement dues à un manque de moyens et d'autres mesures de soutien complémentaires pour le développement de la transformation et la commercialisation du poisson. Les difficultés sont les suivantes:

  • Le manque de poisson est un gros problème. Elles critiquent les accords de pêche avec des navires étrangers permettant à ceux-ci de pêcher le peu de poisson qui reste dans les eaux de Kayar.

  • La détérioration des fours et des raies de séchage qu'elles utilisent habituellement pour le traitement les force à faire griller le poisson dans des conditions très rudimentaires à même le sol brûlant de la paille.

  • La distance aux marchés sur lesquels elles peuvent écouler leurs produits.
  • Le manque de conservation et de distribution de leurs produits, qui sont populaires, mais pas suffisamment valorisés. Elles nous ont dit que ces produits sont particulièrement populaires avec les Togolais, qui sont très friands et viennent de les obtenir à Kayar à des prix très bas, puis rentrent au Togo pour les revendre. Elles vendent parfois du poisson transformé sur crédit au Togo et il arrive qu'elles ne sont pas payés à la fin. La raison de prendre ce risque, est que si elles ne peuvent pas vendre leurs produits périssables en temps utile, elles vont alors les voir pourrir dans leurs mains.

 

Par conséquent, les femmes de Kayar ont approuvé une initiative qui leur avait permis d'être formées afin qu'elles puissent lire et écrire et d'être ainsi mieux outillées pour faire avancer leurs activités avec succès. Cette formation a été soutenue par la ville portuaire française de Lorient.

Les femmes demandent un soutien supplémentaire pour le développement de leurs entreprises et pour la promotion de l'accès au marché de leurs produits.

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