Les Journées européennes du développement (EDD) de cette année, les 18 et 19 juin, dans le complexe Tour and Taxis à Bruxelles, ont encore une fois joué attiré beaucoup de personalités du monde de la politique, du plaidoyer et de la pratique de la coopération internationale pour le développement. Stella Williams et Cornelia E Nauen de Mundus maris ont assisté à l'événement et ont participé activement à un certain nombre de sessions, panels et ateliers, en plus de dialoguer avec le personnel sur plusieurs stands. Voici quelques impressions.
Nous sommes ravis d'annoncer les lauréats des Prix Mundus maris 2019. Le thème choisi par les Nations Unies pour la Journée mondiale de l'océan était particulièrement opportun, mais aussi stimulant: le genre et l'océan. Il a souligné à quel point il est important d’associer l’ensemble de l’humanité, hommes et femmes et personnes de tous âges et orientations, aux efforts de restauration et de protection de l’océan. Quelle meilleure devise pour illustrer à quel point les 17 objectifs de développement durable (ODD) sont interconnectés. Ces messages ne sont pas encore universellement compris. Nous avons tous encore en tête de nombreux stéréotypes qui sont souvent des obstacles à l'ouverture, à l'engagement et à la compréhension critique des uns des autres et aux grands défis de notre époque. Nous avons besoin de plus de coopération que jamais auparavant et de renforcement des efforts du local au global. Le jury international a beaucoup travaillé pour distiller les meilleures candidatures soumises par plus de 100 personnes, pour la plupart des jeunes de six pays (trois continents).
Les femmes et l'océan - tel est le thème de la Journée mondiale de l'océan cette année. Cela nous rappelle que probablement 50% des travailleurs de la chaîne de valeur du poisson sont des femmes - mais les données manquent pour la plupart, à l'exception de certaines études de cas - l'un des nombreux éléments à changer pour des océans sains, des pêcheries prospères et durables et des conditions de respect assurées pour les femmes, les hommes et la vie océanique. Bruxelles a relancé la série d'événements organisés par Mundus maris et ses partenaires sur trois continents pour célébrer l'océan.
Un partenariat élargi et des activités plus nombreuses sont nécessaires pour accélérer la mise en oeuvre de l’agenda 2030. Telles furent les conclusions de la réunion des communautés d’action pour l'océan tenue à Incheon (Corée) les 30 et 31 mai 2019. A l’invitation du Département des affaires sociales et économiques des Nations Unies (UN-DESA), Mundus maris et d’autres experts issus des organisations de la société civile (CSO) examinèrent avec les agences des Nations Unies, les organisations de recherche et les gouvernements, l’état d’avancement des quelques 1500 engagements pris en faveur de l'ODD14 depuis la Conference des Nations Unies sur l’Ocean de 2017. L’objectif unique fut d’échanger les expériences afin d’accélérer les actions.
Tout au long des mois de mars et d’avril, la professeure Stella Williams et des membres de l’équipe Mundus maris dans la région de Lagos ont inlassablement promu les messages clés de la protection des océans, en mettant particulièrement l’accent sur les femmes et l’océan, et ceci en vue des célébrations de la Journée mondiale des océans. Ils ont effectué trois visites à l'Université de Lagos, notamment au professeur Oyibo, directeur du Centre pour la recherche et l'innovation, et au chef du département des sciences de la mer.
Slow Fish fut à nouveau cette année au «Porto Antico» à Gênes, du 9 au 12 mai. Nous nous sommes régalés d’excellents fruits de mer et spécialités régionales d’Italie et d’ailleurs. Notre curiosité fut éveillée par d’excellents livres, des jeux éducatifs ainsi qu’une série de conférences. Le moment fort, nous projetant dans le future, fut les échanges animés entre les artisans-pêcheurs et leurs structures de soutien dans différentes parties du monde, à propos de la durabilité des «Blue Commons» (les communs bleus). Déjà, le titre de Slow Fish "La mer: un bien commun" donnait le ton.
Plus de 16 000 scientifiques d'environ 100 pays ont assisté à l'assemblée générale 2019 de l'Union européenne des géosciences (EGU) (Vienne, Autriche, du 7 au 12 avril 2019). Une bonne moitié des participants avaient moins de 35 ans. Depuis plusieurs années, Mundus maris est présente à l'Assemblée générale de l'EGU et participe activement au Symposium sur l'éducation et la sensibilisation, notamment en avril 2019. Pourquoi cela en vaut-il la peine?
L’hémicycle du Parlement Européen (PE) à Bruxelles fut le 29 mars 2019 l’hôte d’une conférence de prestige sur l’Océan, une première pour le PE. La Conférence, co-organisée par le PE et la Commission Européenne (CE) fut ouverte par Gésine Meissner, Envoyée Spéciale aux Affaires Maritimes du Président du PE (à gauche). Un grand nombre d’intervenants de tous horizons se succéda jusqu’en début de soirée: des euro députés, des fonctionnaires avertis de la CE et des gouvernements nationaux, des scientifiques, des représentants de la jeunesse, de la société civile, du monde de l’entreprise, de l’éducation et des media. Les thèmes abordés furent la nécessité d’engagement pour l’océan, le développent durable, la reconnaissance du rôle clef de l’océan dans la régulation du climat et les nombreux biens et services qu'il nous rend.
Deux projets de coordination de recherches, MARINA et ResponSEAble, financés par le Programme Européen de Recherche et d'Innovation, Horizon 2020, se sont réunis à Bruxelles les 18 et 19 mars 2019 pour une présentation jointe de leurs résultats finaux sous l’intitulé «Dialogues sur l’océan à l’interface de la science, de la politique et de la société». L’objectif était de discuter découvertes scientifiques, outils pédagogiques pour la connaissance de l’océan et de promouoir la recherche et l'innovation responsables pour une gouvernance effective et durable de l’ocean. Quatre thèmes furent discutés plus en profondeur; la rencontre a aussi offert beaucoup d'opportunités de réseautage.
Après des semaines de manifestations «Vendredi pour le climat» qui ont fait monter la température dans le débat public, Bruxelles a été le théâtre de la plus grande grève sur le climat dans 24 villes et villages belges ce vendredi 15 mars 2019. Animés par des jeunes mais mobilisant des participants de tous âges, des organisations de la société civile, des syndicats et divers membres du personnel des administrations publiques, les manifestants ont clairement indiqué aux hommes politiques et aux entreprises de cesser de se traîner les pieds et d'agir.
Les Nations Unies ont consacré la Journée mondiale de l'océan 2019 aux femmes et à l'océan. Les Prix Mundus maris aimeraient contribuer aux célébrations avec le concours suivant et ses prix.